Tous les Africains sont aujourd’hui convaincus que c’est la déstabilisation de la Libye par l’assassinat de son dirigeant, le colonel Mouammar Kadhafi, qui est responsable de l’insécurité grandissante sur le reste du continent notamment au Sahel. Antonio Tajani, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de l’Italie appui cette thèse.
“Il n’était peut-être pas le champion de la démocratie, mais une fois qu’il a été tué, l’instabilité politique est arrivée en Libye et en Afrique “, a déclaré le responsable politique. Selon M.Tajani, grâce aux accords conclus avec Kadhafi, l’Italie avait pu arrêter les flux migratoires et la situation était beaucoup plus stable.
Depuis son assassinat, la Libye est divisée. Ces dernières années, le pays connaît une confrontation entre le gouvernement siégeant à Tripoli, dans l’Ouest du pays, et les autorités de l’Est, soutenues par l’Armée nationale libyenne (ANL) sous le commandement du maréchal Khalifa Haftar.
Le Forum de dialogue politique libyen, sous les auspices des Nations unies, a élu, début février à Genève, un exécutif de transition qui dirigera le pays jusqu’à l’élection présidentielle qui n’a pas encore eu lieu.
À l’heure actuelle, deux gouvernements qui ne se reconnaissent pas mutuellement sont en place en Libye. Celui soutenu par l’Onu et dirigé par Abdel Hamid Dbeibah se trouve à Tripoli. Le second est basé à Syrte. Après la destitution de Fathi Bachagha, il est provisoirement dirigé par Oussama Hamad.