Quatre jours après avoir décrété l’Etat d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes, l’on annonce une nouvelle attaque au petit matin du jeudi 16 juin 2022 à la frontière commune avec le Ghana et le Burkina Faso. Le gouvernement semble donc être dans le bon timing.
Selon nos confrères du site d’information www.savoirsnews.net qui citent une source militaire, « les assaillants ont été vite repérés alors qu’ils approchaient de la base du Togo pour attaquer. Les ratissages sont en cours. Pas de morts ni de blessés côté Togo ». Il est donc clair que ces bandits du Sahel veulent en découdre avec l’appareil sécuritaire de notre pays.
C’est à la limite de la provocation ou de la défiance. Attaquer alors que le gouvernement vient de décréter l’Etat d’urgence sécuritaire est une façon pour eux de montrer Que cela ne leur fait ni chaud ni froid. Heureusement qu’ils n’ont pas réussi ce nouveau coup. Toutefois, il faut s’attendre à de nouvelles tentatives et à chaque fois, il faut s’attendre à ce que cela se déroule à un endroit différent du territoire.
Même si l’assassin revient souvent sur le lieu de son crime, un tueur en série aime agir par effet de surprise. Sachant que son précédent passage a poussé les Forces de défenses et de sécurité (FDS) à rester en alerte maximum 24h/24, il essayera de frapper ailleurs en se disant qu’on ne l’y attendra pas forcément. Cela veut dire que c’est maintenant partout qu’il faudra ouvrir grandement les yeux. Le gouvernement devrait veiller à faire un bon usage de l’Etat d’urgence sécuritaire qu’il vient de décréter. Cela doit profiter aux populations sur l’ensemble du territoire.
Comme l’a expliqué le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires, Payadowa Boukpessi, cela doit permettre d’identifier d’éventuelles personnes suspectes, de renforcer les contrôles surtout aux frontières, de décréter des couvre-feux afin de mieux surveiller la zone.
Il est vrai que même la première puissance militaire mondiale, les Etats-Unis d’Amérique, ne sont pas à 100% à l’abri tant du terrorisme extérieur que du terrorisme intérieur (par exemple quand un citoyen Américain raciste, radicalisé etc…, ouvre le feu contre d’autres Américains). Le gouvernement devra toutefois veiller à ce que la prise d’une telle mesure puisse porter ses fruits dans les semaines et mois à venir, et que la menace puisse reculer.