Face à la pression djihadiste qui se resserre sur le Togo, le gouvernement togolais a décidé de prendre le taureau par les cornes. Il a instauré un Etat d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes, la zone qui est à ce jour la plus menacée par la percée djihadiste vers le Golfe de Guinée.
Selon le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires, Payadowa Boukpessi, face à la menace terroriste, « le Togo se donnera tous les moyens légaux », pour y faire face. L’Etat d’urgence sécuritaire de trois mois, décrété par le gouvernement se fonde sur la Constitution togolaise du 14 octobre 1992 et sur la loi sur la sécurité intérieure adopté en 2019.
Cela permettra au gouvernement et aux acteurs de terrain dont les Forces de défense et de sécurité (FDS) d’agir rapidement et efficacement. L’Etat d’urgence sécurité a plusieurs implications dont le renforcement des contrôles dans la région des Savanes et l’impossibilité d’organiser des rassemblements dans l’espace public. Certaines actions vont nécessiter de saisir d’abord le procureur de la République territorialement compétent. Aujourd’hui, les populations semblent accepter cette nouvelle situation, pourvue que cela leur permette de vivre en paix et de ne pas être obligées de quitter leurs terres.
Par Serge Lenoir