La guerre en Ukraine et d’autres facteurs font que le continent africain est en train de devenir la nouvelle destination privilégiée pour les grandes puissances qui sont à la recherche d’alternatives en matière d’approvisionnement en hydrocarbures. Selon des prévisions de la Chambre africaine de l’énergie, il faut s’attendre à une augmentation des exportations dans les prochaines années.
L’Afrique possède une quantité importante de gaz, s’élevant à au moins 17 560 milliards de mètres cubes de réserves prouvées. Les exportations africaines de Gaz naturel liquéfié (GNL) devraient ainsi augmenter de 51% d’ici 2035, à 100 milliards de m3, selon un rapport publié en mai 2023 par la Chambre africaine de l’énergie. Intitulé “The state of African energy” (L’état de l’énergie en Afrique) 2023, ce rapport prédit que la production de GNL sur le continent restera stable pendant le reste de cette année, mais qu’ensuite une croissance significative aura lieu.
Cette croissance devrait découler de la mise en œuvre de plusieurs grands projets dans des pays comme le Mozambique ou le Congo. Ainsi, le Mozambique devrait voir sa capacité d’exportation de GNL passer de 3,4 millions de tonnes en 2023 à 16,3 millions en 2030, puis à 31,5 millions en 2035. De même, le Sénégal, la Mauritanie et la Tanzanie devraient voir leurs capacités d’exportation de GNL accuser une croissance rapide d’ici à 2035, selon le rapport.
La capacité totale d’exportation de GNL du continent devrait passer du niveau actuel de 80 millions de tonnes par an à environ 110 millions de tonnes d’ici à 2030 et à plus de 175 millions de tonnes par an vers 2040. La production globale de gaz naturel en Afrique devrait se chiffrer à environ 268 milliards de m3 durant 2023. Plus de 85% proviendront des gisements situés en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest.
Plus tard, la production africaine devrait s’accroître progressivement pour atteindre les 272 milliards de m3 en 2025, puis 340 milliards de m3 en 2030, et près de 420 milliards de m3 en 2040.
La rédaction