Dans les temps anciens, des codes bien établis, tirés du vécu des communautés ont forgé des modèles de gouvernance que l’on appellerait aujourd’hui traditionnels. Ils ont assuré la prospérité et la puissance des royaumes et empires africains, aussi grâce à l’adhésion du plus grand nombre, si pas de tous.
La Charte du Mandé de 1236 peut être considéré comme le précurseur de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, tellement ses dispositions plaçaient l’humain au centre de tout. Il est à déplorer que cette diversité sociale ait davantage servi de vecteur de division et de conflit.
Le moment est indiqué pour nous interroger sur les processus de construction de nos États. Partant des époques des indépendances voilà plus de six décennies, nombre de pays africains ont connu le choc démocratique des conférences nationales à la fin des années 80.
Le tourbillon démocratique du printemps arabe qui a balayé le Maghreb fait encore payer à l’Afrique subsaharienne occidentale un lourd tribut à la suite de l’effondrement de la Libye. Actuellement, de nouveaux foyers de déstabilisation, de tensions et de violences réapparaissent, parfois aggravés par l’expansion des extrémismes, du terrorisme et de la criminalité transfrontalière.
Victoire Dogbé, Première ministre du Togo lors de la cérémonie d’ouverture de Lomé peace and security forum (LPSF), le samedi 21 octobre 2023 à Lomé, extrait du discours prononcé au nom du président de la République Faure Gnassingbé