« On ne peut pas écrire l’histoire de notre continent sans partir des sources orales. L’Afrique est un continent de sources orales », déclare Komi N’kégbé Fogâ Tublu, chef de mission de l’Union africaine au Niger et coordonnateur du Centre d’études linguistiques et historiques par tradition orale (CELHTO). Et selon l’historien burkinabé Joseph Ki-Zerbo, la tradition orale est « l’ensemble de tous les styles de témoignages transmis verbalement par un peuple sur son passé »
Que faire alors pour accéder à ces sources orales ? « Il y a des personnes qui détiennent les sources orales. Il faut aller vers elles », affirme le coordonnateur du CELHTO. Il existe des techniques scientifiques pour collecter, dépouiller, analyser et conserver ces données dans les meilleures conditions. » La préservation de nos traditions orales africaines ne pourra être effective que si leurs collectes sont conduites dans les meilleures conditions, de manière rigoureuse et actualisée », renchérit le Dr Kossi Gbenyo Lamadokou, ministre de la Culture et du Tourisme du Togo.