Pétrole et gaz : La société civile de la RDC propose des alternatives

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Cela fait un moment que le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a décidé de lancer l’exploitation du pétrole et du gaz dans certaines zones du pays. Des aires protégées sont concernées par cette exploitation. La société civile locale n’est pas d’accord, et propose des alternatives. Mais, où en est-on exactement à ce jour ?

Pour rappel, un appel d’offre international a été lancé il y a quelques mois. Concernant le nord Kivu, Étienne Kambale, président de la Fondation point de vue des jeunes africains pour le développement (FPJAD), et d’autres acteurs de la société civile ont écrit au président de la République Félix Tshisékédi le 22 février 2023.

Cette lettre a été envoyée en copie au Premier ministre et à tous les partenaires en développement de la RDC. Elle est portée par 72 organisations et jeunes. Il faut préciser qu’au nord Kivu, il est prévu l’exploitation du pétrole dans le bloc 3, 4 (bloc albertin), 5 (le lac Édouard), le parc national de Maiko. « Nous avons dit que cela serait une menace pour les communautés locales que nous représentons », déclare Étienne Kambale.

Selon Étienne Kambale et ses collaborateurs qui citent des experts, exploiter le pétrole va certainement générer des millions de dollars entre 30 ans et 50 ans. Mais tout le monde connais les conséquences que cela aura sur l’environnement et le vécu des communautés. Les exemples sont nombreux sur le continent.

« Nous avons proposé à nos autorités de promouvoir la conservation, le tourisme. Les recettes qui viendraient de ces activités sont estimées à des milliards de dollars pour les générations présentes et futures. Nous pensons qu’en agissant de cette manière, nous ne privons pas notre pays d’argent », nous a confié Étienne Kambale.

Plus de 50 000 personnes vivent de la pêche et de l’agriculture dans les zones concernées par l’exploitation du pétrole. Il faut noter que les entreprises qui exploitent le pétrole et le gaz ne sont pas congolaises. Ce sont des multinationales. Cela veut dire qu’il y a des intérêts extranationaux qui sont privilégiées dans cette affaire.

« Si l’on ne nous écoute pas, nous mènerons des actions citoyennes, conformes aux lois de notre pays et aux instruments que la RDC a ratifié. Nous sommes non violents. C’est notre droit de nous exprimer », a indiqué Étienne Kambale. Le nord Kivu est le grenier de la RDC et Goma est la ville touristique par excellence. La société civile pense qu’il est primordial de les préserver.

Étienne Kambale nous a fait toutes ces révélations en marge de l’atelier de lancement de la Coalition d’Afrique francophone pour la promotion des énergies renouvelables (Cafer), qui s’est tenu du 14 au 16 novembre 2023 à Saly au Sénégal.

Edem Dadzie

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