Le Togo a entrepris il y a quelques années la création d’écovillages, avec le soutien financier du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Mais, on apprend à l’occasion d’une réunion de l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV) à Lomé, que les pays membres (Togo, Bénin, Burkina Faso, Côte d’ivoire, Ghana et Mali) souhaitent créer des villages climato-intélligents. C’est une excellente nouvelle. Mais, concernant le Togo, ce projet ne constitue-t-il pas un doublon ? Ou bien, est-ce le même projet sous une autre appellation ?
Le Togo a déjà créé au moins deux écovillages dans la préfecture de l’AVE. Et le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, à travers le coordonnateur du projet, Koffi Agbossoumonde, a décidé de multiplier ces écovillages dans le pays dans les années à venir. Dans un contexte de changement climatique, de désertification et de perte de biodiversité, les écovillages, ou si l’on veut les villages climato-intelligents, constituent la solution.
Un village climato-intelligent est une approche participative qui aide à guider les actions nécessaires pour transformer et réorienter les systèmes agricoles afin de soutenir efficacement le développement et assurer la sécurité alimentaire. Elle est basée sur trois piliers : l’accroissement durable de la productivité agricole et les revenus, l’adaptation et la construction de la résilience des communautés et des écosystèmes, la réduction et la suppression, dans la mesure du possible, des émissions de gaz à effet de serre.
C’est un peu comme lorsqu’on parle de villes durables. Toutefois, étant donné qu’il avait déjà un projet de création d’écovillages au Togo et qui était d’ailleurs en marche, ne faudrait-il pas que le projet de création de villages climato-intelligents soit géré en synergie avec le premier ? Au final, il s’agit de la même chose….
Le Papyrus