Le 17 décembre 2024, le général de brigade Abdourahamane Tiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), chef de l’État du Niger, s’est adressé à son peuple.
Il a réaffirmé la décision « irréversible » du Niger, du Burkina Faso et du Mali de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Selon lui, ce retrait visait à éliminer définitivement toute légitimité et tout moyen pour les puissances étrangères et « leurs valets africains » d’utiliser cette organisation comme un instrument de pression contre les pays de la région.
« La Cédéao a été instrumentalisée et détournée, depuis plusieurs années, de ses nobles objectifs », a-t-il déclaré. Il a tenu à rassurer les citoyens nigériens et les membres de la Confédération AES :« La sortie de la Cédéao n’entrainera pas le chaos pour nos pays et leurs nationaux ».
« Le Niger et la Confédération AES continueront à entretenir de bonnes relations de voisinage et de coopération avec tous les pays de notre région ouest-africaine. toutes les dispositions seront prises pour parer à toute éventualité », a-t-il précisé.
Le président du CNSP a par ailleurs souligné que le Niger poursuivra sa coopération avec les 42 autres pays africains membres de l’Union africaine et les quelques 180 nations membres de l’Onu prônant la paix et la justice.
« Après 66 ans, la bataille pour l’effectivité et l’efficacité de notre État reste entièrement à mener », a affirmé le général Tiani. Il parle ainsi de l’indépendance de son pays.
« Notre pays fait face à une adversité totale d’un côté, de la part de tous les acteurs externes qui voudraient nous voir revenir dans leur giron; et de l’autre, des traîtres internes qui se sont compromis avec les intérêts étrangers et se sont adonnés à l’accaparement frauduleux de nos ressources publiques », a-t-il dénoncé.
La rédaction