La semaine dernière, il s’est tenu à Bamako au Mali, la Conférence préparatoire de l’Afrique de l’Ouest comptant pour le 9ème Congrès panafricain qu’abritera Lomé la capitale togolaise vers la fin de l’année 2024. Il a également été question de l’Alliance politique africaine (APA) lancée à Lomé en mai 2023.
L’APA est un cadre informel de coopération qui permettra de fédérer les pays partageant les idéaux du panafricanisme et ceux déterminés à œuvrer pour une Afrique politiquement forte, indépendante, décomplexée et non-alignée.
“Il y a un besoin géopolitique et diplomatique pour l’Afrique de revoir qualitativement et significativement sa relation avec le reste du monde pour sa meilleure représentativité au sein des institutions multilatérales d’actions collectives et dans la gouvernance mondiale”, a déclaré le professeur Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur.
“L’APA ambitionne de constituer une force politique indépendante, et souveraine, s’autodéterminant politiquement et agissant en toute liberté sur la scène internationale. Il y a une nécessité pour l’Afrique de s’émanciper de toute tutelle étrangère, quelle qu’elle soit et d’où qu’elle vienne, et d’œuvrer à se préserver des influences et ingérences extérieures qui sont parfois des facteurs de crises et d’instabilité sur le continent”, précise le chef de la diplomatie togolaise.
“Les États veulent parler d’une seule voix là où le besoin se fait sentir, porter l’idéal du panafricanisme, renforcer la solidarité entre États membres, défendre la souveraineté et les intérêts des États membres, combattre toute forme d’ingérence extérieure, se soutenir politiquement, diplomatiquement, économiquement, dans la promotion de la paix et la lutte contre le terrorisme, faire entendre davantage la voix et les positions de l’Afrique ainsi que renforcer son rôle dans les instances internationales”, ajoute le professeur Robert Dussey