AES-Guinée : Ce qui fait la différence, et qui nuit à Doumbouya

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Ces dernières années, quatre pays d’Afrique de l’Ouest ont connu des coups d’État. Le Mali, le Burkina Faso, le Niger, et la Guinée sont tous dirigés par des militaires. Mais, les approches ne sont pas les mêmes et les résultats ne seront certainement pas aussi les mêmes.

Les trois premiers pays, qui sont aujourd’hui réunis au sein de la Confédération AES ont affiché une rupture historique sur les plans politiques, géopolitiques, diplomatiques, sécuritaires.

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Les discours et les actions sont ce que les peuples veulent aujourd’hui. Il n’est pas étonnant de constater que le général d’armée Assimi Goïta du Mali, le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso et le général de brigade Abdourahamane Tiani du Niger bénéficient d’un soutien populaire, au-delà même de leurs pays.

Les Africains dans leur ensemble ont soif de souverainisme et de souveraineté, d’une indépendance politique et économique réelle. Depuis plus de six décennies que l’Afrique se dit indépendante, l’on constate qu’il ne s’agit que de la duperie.

Les pays de l’AES ont redéfini le cadre de leur coopération, en ne donnant la priorité aux intérêts d’aucun pays; mais en favorisant les intérêts de leurs propres pays et peuples.

Sans doute qu’il faudra encore du temps pour vraiment juger de la pertinence des choix opérés par les pays de la Confédération AES. Mais, pour l’instant, ils semblent être sur la bonne voie et ont le soutien de leurs peuples.

En effet, ce n’est pas parce que des pays étrangers ou des individus vivant à l’extérieur de ces territoires peignent en noir les nouveaux dirigeants qu’il faut conclure que les trois militaires de l’AES sont des aventuriers.

Sur le plan sécuritaire, l’on peut se rendre compte qu’il y a des avancées dans la reconquête des territoires. Les dirigeants ne lésinent pas sur les moyens pour équiper leurs armées, complètement en lambeau il y a quelques mois.

Les peuples de l’AES semblent tellement satisfaits de leurs dirigeants, qu’ils ne les précipitent pas vers des élections pour s’en débarrasser. Ils veulent leur laisser le temps de transformer  profondément leur espace.

C’est le contraire en Guinée où l’on demande au général de corps d’armée Mamady Doumbouya d’organiser les élections dans les brefs délais, sinon de quitter le pouvoir.

Pour rappel, le général Mamady Doumbouya a aussi été accueilli dans une liesse populaire pour avoir déposé le président Alpha Condé, qui a voulu faire un troisième mandat contre vents et marrées.

Le général Doumbouya a suscité de l’espoir dans son pays et en Afrique. Mais très vite, l’on ne pouvait plus comprendre où il veut exactement aller. Or, il a à un moment tenté un rapprochement avec ses voisins du Sahel.

Par exemple, alors que des pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont fermé leurs ports aux pays du Sahel, lui l’a ouvert, et était prêt à soutenir ses frères du Sahel.

Par ailleurs, lorsque la Cédéao a voulu envahir le Niger, le pouvoir guinéen s’est opposé au projet. Le 21 septembre 2021, Mamady Doumbouya a tenu un discours souverainiste à la tribune de l’Organisation des Nations unies (Onu).

Mais, après cela, il est resté bloqué et n’a pas pu prendre des décisions fortes montrant clairement qu’il prenait le parti de son pays, et donc de la souveraineté de l’Afrique.

L’on lui reproche un certain rapprochement avec le président Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire; et d’être un pion déguisé de la Françafrique.

Le fait d’avoir été un légionnaire de l’armée française, et d’avoir épousé une française, n’arrange pas la perception que l’on a de lui.

Alors que l’on l’attendait sur le projet des élections dans son discours à la nation à l’occasion du nouvel an, le général Doumbouya n’a pas donné de suite. Il fait face actuellement à une contestation qui pourrait lui être préjudiciable.

Contrairement à ses frères d’armes du Sahel, sa cote de popularité a considérablement chuté. La suite des évènements pourraient lui couter chère. Certains lui prédisent même le scénario Moussa Dadis Camara.

Edem Dadzie

 

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