AES : Les choix énergétiques pourraient surprendre…

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Le jeudi 22 février 2023, lors de la clôture de la concertation des sociétés nationales d’électricité des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Directeur général de la société nationale d’électricité du Burkina (Sonabel), Souleymane Ouédraogo a donné des informations sur les choix énergétiques au sein de l’AES.

« Nos besoins en matière d’électricité sont autour de 550 MW », a-t-il affirmé. À l’instar des autres pays d’Afrique, les pays du Sahel ont encore un grand déficit en matière d’énergie, l’indépendance énergétique n’est pas encore à l’ordre du jour.

« Nous avons de capacités pour faire face à cette demande, mais ce qui est évident, c’est que la course doit se poursuivre parce que la demande ne s’arrête pas. La demande continue de s’agrandir, donc il n’est pas question pour nous de nous asseoir. Il y a beaucoup de Burkinabè qui n’ont pas d’électricité », a déclaré le DG de la Sonabel.

Le pays veut construire de grandes unités. « Il n’est pas question pour nous d’envisager la construction de petites unités. Nous allons aller vers la construction de grandes unités qui sont capables de soutenir notre économie, en termes de développement », a-t-il poursuivi.

Selon lui, les centrales à charbon sont en mesure de soutenir l’économie ; parce qu’elles génèrent le kilowattheure le moins cher dans le monde entier, et les économies les plus grandes fonctionnent avec le charbon.

Le burkinabé cite l’exemple de la Chine, des États-Unis, et de l’Allemagne qui ont bâti leur prospérité à partir de centrales à charbon. « Nous avons la possibilité de développer cette technologie dans un pays frère qui est le Niger. Nous allons trouver les arguments qu’il faut pour convaincre les gens de financer ces projets, parce que c’est comme ça qu’on va développer nos pays », a ajouté Souleymane Ouédraogo.

« Si l’électricité peut permettre d’améliorer le conditions de vie des Africains, il faut qu’on y aille. Les pays développés ont construit leurs économies en s’appuyant sur des ressources comme le charbon. Je ne vois pas pourquoi l’Afrique, si elle en a les possibilités, ne le fera pas.

A la suite de la concertation des sociétés nationales d’électricité des pays de l’AES, il a été décidé d’engager les études pour la réalisation des centrales à charbon au Niger au plus tard le 30 avril 2024.

LPM

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