Ce lundi 06 janvier 2025, s’est ouvert au tribunal correctionnel de Paris en France, un procès qui permettra de savoir si Nicolas Sarkozy a reçu de l’argent de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi pour financer la campagne qui l’a porté à l’Élysée.
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L’ex-président français et onze autres prévenus, dont trois anciens ministres comparaissent. Les premières accusations émanent de Libye, en 2011, peu avant la l’assassinat organisé de Mouammar Kadhafi par les puissances occidentales.
C’est d’abord une agence de presse libyenne qui annonce que le régime libyen révèlera bientôt un « secret de nature à mettre en péril la carrière politique du chef de l’État français ».
Dans la foulée, le fils de Mouammar Kadhafi, Saïf al-Islam, réclame dans une interview que Nicolas Sarkozy « rende l’argent au peuple libyen ».
Puis, Mouammar Kadhafi lui-même affirme dans un entretien au Figaro, révélé plus tard : « c’est grâce à nous qu’il est arrivé à la présidence, c’est nous qui lui avons fourni les fonds ».
À ces déclarations, s’ajoute un document publié sur le site d’information Mediapart, présenté comme une « note » rédigée en arabe et datant du 10 décembre 2006, dans laquelle Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignement extérieur de la Libye, ferait état d’un « accord de principe » pour « appuyer la campagne électorale du candidat » Sarkozy, « pour un montant d’une valeur de 50 millions d’euros ».
Le troisième élément à l’origine de l’enquête, est une déclaration de l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takkiedine devant le juge d’instruction dans le cadre de l’affaire Karachi, dans laquelle il évoque le financement de la campagne présidentielle de 2007 à hauteur de 50 millions d’euros par le régime libyen.
Comme auparavant, dans une autre affaire où il vient d’être condamné, Nicolas Sarkozy ne reconnait pas les faits. L’ancien dirigeant rejette les accusations.
Nicolas Sarkozy est poursuivi pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs.
Il encourt dix ans de prison, 375 000 euros d’amende, ainsi qu’une privation des droits civiques, et donc une inéligibilité, allant jusqu’à cinq ans.
LPM