Entreprendre sur le continent africain relève d’un combat rude. Il faut se munir d’un courage inhabituel pour y arriver. Certains dirigeants font des efforts pour améliorer le climat des affaires. Mais, les entrepreneurs, notamment les jeunes ont d’énormes difficultés pour mobiliser les ressources. Un entrepreneur africain explique.
« Ce que nous sommes capables de faire aujourd’hui dans la seule usine que nous avons en Éthiopie, c’est de convertir 13 millions de kilos de déchets plastiques chaque année et de les transformer en plus de 5 000 unités de logement abordables chaque année », affirme Kidus Asfaw, PDG et cofondateur de Kubik, une start-up éthiopienne qui développe une technologie de recyclage de déchets plastiques en blocs de construction.
« Lorsqu’il s’agit de lever des fonds pour une startup, c’est une bataille difficile au début, et c’est très effrayant, surtout lorsqu’il s’agit de la première startup que vous créez. Dans mon cas, j’ai eu la chance d’avoir un groupe de personnes, à la fois de la famille, des amis, des entreprises, des connaissances du passé qui me connaissaient vraiment, qui croyaient vraiment en ce que nous faisions et qui étaient prêts à nous donner cette semence catalytique initiale dont nous avions besoin pour démarrer », a expliqué Kidus Asfaw.
Sur les 415 milliards de dollars de capital-risque déployés dans le monde, un peu plus d’un pour cent, soit 5,4 milliards de dollars, va à l’Afrique. Et sur cette somme, 80 % vont à quatre pays seulement : L’Afrique du Sud, le Kenya, le Nigeria et l’Égypte.
« Quand on regarde le montant de capital risque qui est déployé à travers le monde, vous avez à peine 1% qui va en Afrique. Donc, vraiment, il y a un besoin d’augmenter les montants de capital risque qui arrivent en Afrique », a commenté Sergio Pimenta, vice président pour l’Afrique à l’IFC (International Finance Corporation, World Bank Group).