Les transferts d’argent effectués par les migrants africains vers les pays d’Afrique subsaharienne vont augmenter de 1,9% en 2023 pour s’élever à 54 milliards de dollars.
L’annonce a été la Banque mondiale (BM) dans un rapport sur les migrations et le développement publié le 18 décembre 2023.
La BM prévoit une augmentation de 2,5% en 2024. Par contre en 2022, les envois de fonds ont augmenté de 6,1%.
La baisse observée en 2023 par rapport à 2022 s’expliquerait par le ralentissement des économies dans les pays d’origine de ces fonds.
Cela a limité les possibilités d’emploi et de progression salariale chez les travailleurs migrants.
Les pays qui reçoivent le plus de fonds
La croissance des envois de fonds en 2023 est largement due aux transferts vers le Rwanda (16,8%), l’Éthiopie (16%) et le Mozambique (48,5%), souligne le rapport.
Le Nigéria, le plus grand pays bénéficiaire d’envois de fonds en Afrique subsaharienne, devrait recevoir pour plus de 20 milliards de dollars en 2023, soit une légère augmentation par rapport à l’année précédente.
Au Ghana, deuxième pays bénéficiaire, les envois de fonds ont augmenté pour atteindre 921,17 millions de dollars au 2e trimestre 2023, contre 691,60 millions à la même période de 2022 (+5,6%). Vient ensuite le Kenya avec +3,8% par rapport à 2022.
Les envois de fonds ont fortement augmenté au cours des 10 premiers mois de l’année en cours, par rapport à la même période en 2022, principalement en raison d’un doublement des envois de fonds en provenance de l’Ouganda et de la Zambie, ainsi que d’augmentations de 60% en provenance de Côte d’Ivoire et de 62% en provenance du Nigeria.
Le moyen utilisé pour les transferts
Le système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) est une plateforme qui travaille en collaboration avec les banques centrales pour faciliter les transactions directes entre plus de 40 monnaies utilisées sur le continent, précise la BM.
Le PAPSS est une organisation de l’Union africaine développée en collaboration avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) pour compléter les échanges dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Dix pays africains, dont le Nigeria, le Ghana, le Kenya, le Liberia, la Guinée, la Sierra Leone, la Gambie, Djibouti, le Zimbabwe et la Zambie, ont adhéré à la plateforme.