Une coalition mondiale d’organisations annonce la création d’un tribunal populaire de la santé contre Shell et Total en Afrique. Selon elles, les entreprises d’extraction comme Shell et Total nuisent aux communautés du monde entier.
“Leurs énormes profits sont réalisés au détriment de la santé et du bien-être des personnes qui vivent en première ligne de la violence extractive. En mai de cette année, alors que les entreprises et leurs financeurs se réunissent à Londres, les personnes les plus touchées par leur violence en Afrique partageront leurs témoignages et prendront des mesures”, affirment ces organisations.
“Les communautés se défendent; du delta du Niger et de l’Afrique du Sud au Mozambique et à l’Afrique de l’Est, les populations africaines mettent Shell et Total au banc des accusés. Les mouvements du monde entier se joignent en solidarité et exigent que Shell et Total soient tenues pour responsables et qu’une justice réparatrice soit rendue pour les communautés affectées”; indiquent-elles dans un communiqué.
Le Tribunal se déroulera pendant deux jours – le 13 et le 20 mai 2023 – avec des témoignages de communautés directement affectées en Afrique du Sud, dans le Delta du Niger, au Mozambique et en Ouganda, et un verdict sera prononcé par les leaders du mouvement comme Nnimmo Bassey, Kanahus Manuel, Dimah Mahmoud, Jacqueilne Patterson et Richenel Ansano. Ces dates coïncident délibérément avec la “saison des assemblées générales” des compagnies pétrolières et le sommet africain de l’énergie à Londres, qui seront ciblés dans le cadre d’actions menées parallèlement au tribunal.
Le tribunal a pour but de sensibiliser sur les principales luttes menées sur le continent, partager les connaissances entre les communautés qui résistent à l’extractivisme. Il cherche également à promouvoir la solidarité et l’action des pays du Nord, tout en renforçant les campagnes juridiques et extrajudiciaires existantes contre ces entreprises, ainsi qu’à rendre un verdict axé sur une justice réparatrice profonde.
Le Papyrus