Au cours de la campagne de semailles 2023/2024, l’Égypte consacrera une superficie plus grande à la culture du blé. Dans la cadre du conflit russo-ukrainien, la dépendance au blé venu de ces pays a occasionnée une crise. Au-delà des alternatives que l’on souhaite au blé, certains pays africains peuvent en produire. Et ils devraient en produire suffisamment pour mettre fin à cette dépendance malsaine.
Le président du Syndicat des agriculteurs égyptien Abdel Rahman Abou Sadam a indiqué le 24 octobre 2023 dans un communiqué que la superficie à cultiver avec du blé au cours de la prochaine campagne, qui se déroulera en novembre et décembre, avait été estimée à quatre millions de feddans, soit 1,8 million d’hectares. Un feddan équivaut à 4.500 mètres carrés.
Abou Saddam a souligné que l’Égypte ne produisait actuellement que 50% de sa consommation de blé et que le ministère de l’Agriculture tenait, à titre d’incitation, à fournir aux agriculteurs des semences de haute qualité et à élargir la distribution d’engrais subventionnés.
Le responsable indique par ailleurs que le prix d’achat aux producteurs, dans le cadre du programme de subvention du pain, devrait augmenter à 2.000 livres (64,6 dollars) par ardeb (150 kg) contre un tarif qui se situait entre 1.750 et 1.800 livres (56,5 et 58,2 dollars) précédemment.
En avril dernier le ministère des Finances a alloué 45 milliards de livres (environ 1,46 milliard de dollars) à l’achat de blé local en 2023, soit une augmentation de plus de 19 milliards de livres par rapport à l’année précédente. Pour rappel, le pays des pharaons a produit 9,5 millions de tonnes de blé en 2022/2023, selon les données du département de l’Agriculture des États-Unis.