« En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle », dit l’écrivain malien Amadou Hampaté Ba. Le continent africain a été pendant longtemps dominé par la tradition orale.
Les contes, les coutumes, les richesses ancestrales, étaient détenus par les vieux et ils mourraient sans transmettre ces “précieux sésames” aux jeunes générations.
Des initiatives sont prises pour la valorisation des langues locales au Togo et au Bénin. Les langues des terroirs sont étudiées, développées, et documentées en vue de promouvoir l’alphabétisation et la traduction des documents dans ces langues minoritaires.
Pour que cet objectif devienne une effectivité, des experts dans les domaines des langues et de la linguistique s’installent dans les communautés. Ils étudient la langue pour établir un système d’écriture y compris un clavier en langues locales pour l’ordinateur et le portable. Des conseillers sont ensuite formés pour l’élaboration de documents didactiques en l’occurrence des syllabaires.
C’est à partir de ces syllabaires que les membres des communautés apprendront à lire et à écrire dans leurs propres langues. C’est la motivation et l’engouement des communautés qui amèneront les linguistes à traduire les documents qu’ils jugent nécessaires. De nombreux documents ont été traduits sur l’agriculture, l’élevage, la santé. La Bible aussi a été traduite.
Une langue non valorisée finit par mourir et disparaitre. Il faut encourager toute initiative qui vise à développer et à faire connaître les langues locales, car cela permettra un développement social et économique des communautés.