Analyse croisée des premières décisions prises par Donald Trump

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Le 20 janvier 2025, Donald Trump a prêté serment pour un second mandat en tant que président des États-Unis. L’administration Trump a publié une série de décrets présidentiels, notamment l’annonce du retrait de l’Accord de Paris, la déclaration d’une « urgence énergétique », la suppression des incitations pour les véhicules électriques et l’abolition du Green New Deal.

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Le président Trump a annoncé son intention de se retirer immédiatement de l’Accord de Paris, bien que le retrait entre officiellement en vigueur un an après. Au cours de cette période, il lui appartient d’envoyer des délégations à des réunions ou de participer à des événements liés à l’accord. L’administration restera dans la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Mais l’ordonnance indique qu’elle a l’intention de limiter sévèrement sa participation, notamment en ce qui concerne le financement, et qu’elle ne pourra pas envoyer de délégations aux réunions de la Conférence des Parties (CoP). Une fois que le retrait de l’Accord de Paris sera officiel, les délégations pourront être autorisés à siéger aux réunions de la Convention (et à voter s’il y a eu un vote), mais à ne participer qu’en tant qu’observateur aux réunions sur l’Accord de Paris, et à ne pas voter lors de ces sessions.

Comme lors du premier retrait, la réintégration du pays à l’Accord de Paris par un futur président est très simple et deviendrait officielle après une période de 30 jours. Les États-Unis, sous la présidence de Trump, restent la seule nation sur les 193 autres parties à quitter l’accord ; le seul forum multilatéral où toutes les Parties ont un siège à la table. Dans un autre décret, M. Trump a également annoncé le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé.

Par ailleurs, l’urgence énergétique qu’il a déclaré pourrait donner à l’administration des pouvoirs accrus pour approuver la production de combustibles fossiles, en particulier en Alaska, et, fait intéressant, de minerais verts essentiels à la transition énergétique. Un décret connexe exige de « libérer » les réserves d’énergie de l’Amérique. Donald Trump demande également la fin des baux pour l’énergie éolienne, qui alimente plus de 10% du réseau électrique du pays.

Les États-Unis sont déjà le premier producteur mondial de pétrole et de gaz. Ils ont atteint de nouveaux sommets en matière de production pétrolière sous l’administration Biden. Les compagnies pétrolières affirment qu’elles forent déjà autant qu’elles le peuvent. Une nouvelle analyse de Zero carbon analytics montre que l’Union européenne (UE) n’a pas besoin de nouveau GNL américain pour remplacer le gaz russe : La demande de gaz de l’UE devrait diminuer de 29% par rapport aux niveaux de 2024 d’ici à 2030, et de 67% d’ici à 2040.

Le décret sur l’énergie américaine est une liste de décrets sur l’énergie et l’environnement, y compris une référence à un « mandat pour les véhicules électriques » qui n’existe pas dans la loi. La loi sur la réduction de l’inflation a offert des incitations fiscales pour la fabrication et l’achat de véhicules électriques, et l’administration Biden a progressé en matière de normes d’émission pour les voitures, tout comme l’État de Californie. M. Trump cherche à revenir sur ces avancées en matière de réduction des émissions dans le secteur des transports.

Le décret met également fin au tout nouveau Corps américain pour le climat (American climate corps) et ordonne des examens à grande échelle de l’octroi de permis pour les infrastructures énergétiques. Lundi dernier, Donald Trump a faussement fait référence au Green New Deal et, dans ses décrets, à un texte de loi qui n’a jamais été adopté par le Congrès. Plusieurs décrets publiés lundi visent à ralentir ou à revoir les dépenses climatiques massives approuvées sous l’administration Biden, dont 75% sont allées à des districts dirigés par le Grand old party (GOP), le parti républicain.

L’administration Biden-Harris a créé plus de 775 000 emplois manufacturiers grâce aux projets de loi sur le climat, notamment l’IRA et l’IIJA, et des centaines de milliers d’autres sont attendus (Voir le rapport de Bluegreen Alliance, un groupe de travailleurs, comparant les précédentes administrations Trump et Biden sur l’industrie manufacturière).

Trump a également annulé de nombreux décrets de l’ère Biden, notamment le décret visant à « restaurer la science pour lutter contre la crise climatique », de nombreux décrets de 2021 liés à la Covid-19, la dissolution du Conseil des conseillers du président pour la science et la technologie, et d’importants décrets de Biden sur la lutte contre la crise climatique à l’intérieur du pays et à l’étranger et sur la justice climatique.

« L’Afrique est un acteur clé dans l’espace multilatéral du climat, et cela n’est pas près de changer. Le changement climatique est un problème mondial qui transcende les frontières nationales, de sorte que l’assaut de l’administration de Trump contre l’Accord de Paris est en soi autodestructeur. Les nations ont fait des progrès et vont de l’avant pour s’attaquer à la crise climatique, car sans cela, nous sommes confrontés à des conséquences désastreuses. La tentative de Trump de saboter les efforts mondiaux de lutte contre la crise climatique est une énorme menace pour notre avenir. L’Afrique, qui est l’un des continents confrontés aux impacts de la crise climatique, ne s’arrêtera pas face à ceux qui choisissent de tout risquer pour le profit de quelques privilégiés », a commenté Fred Njehu, stratège politique panafricain pour Greenpeace Afrique.

LPM

 

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