Arbre à pain : Antiinflammatoire, antioxydant, hypotensive, anti-moustique… !

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L’arbre à pain est originaire de l’Océanie (Polynésie et Indonésie). Il a été introduit aux Antilles à la fin du 18ème siècle pour nourrir les esclaves avec ses fruits abondants et nourrissants par le capitaine du Bounty, William Bligh…  C’est une espèce proche du jacquier. Cet arbre est domestiqué pour son fruit comestible et est aujourd’hui largement répandu sous les tropiques.

L’arbre à pain garde ses feuilles toute l’année. Il est de taille moyenne et peut atteindre 20 m de haut. Il est doté d’un tronc droit et massif dont le diamètre peut dépasser un mètre. Toutes les parties contiennent un latex blanc. Les feuilles, simples, vert foncé, brillantes, sont munies de 7 à 11 lobes bien marqués. Elles sont longues de 12 à 60 cm et larges de 10 à 50 cm, et encore plus grandes pour les juvéniles.

Le fruit à pain

Cette variété asperme de l’arbre à pain produit des fleurs femelles qui donnent un faux-fruit, appelé fruit à pain et ne contenant pas de graines, et des fleurs mâles disposées en épis denses et charnus. Le fruit est un syncarpe formé à partir de toute l’inflorescence femelle. À maturité, il est de couleur verdâtre, jaune pâle à jaune orangé.

C’est un gros fruit rond ou oblong, de 12-25 cm de diamètre, pesant 1,5 à 2 kg. L’épiderme est marqué de figures hexagonales centrées sur un point épineux. La pulpe est de couleur crème. Le fruit, un féculent, est un aliment énergétique. La présence d’amidon et de sucre en fait un aliment riche en calories.

Le jus vert aux jeunes feuilles de l’arbre à pain est riche en minéraux, en chlorophylle (donc en oxygène), et en vitamine C. De plus, les feuilles contiennent de la quercétine (un anti-inflammatoire et antioxydant puissant) et du camphorol aux propriétés hypotensives. Les fleurs mâles qui tombent, séchées par le soleil peuvent être brûlées ; elles dégagent alors une fumée non-toxique qui est très efficace comme anti-moustique.

Toutes les parties de l’arbre produisent une sève laiteuse et épaisse qui est grandement utilisée dans la pharmacopée des îles hawaïennes ainsi que pour des usages multiples au quotidien. L’on peut l’appliquer directement sur les coupures, les égratignures et les problèmes de peau en guise d’antiseptique. C’est un émollient qui permet d’adoucir le visage gercé par le soleil et le vent.

Le fruit à pain est consommé comme légume et l’épi mâle en confit ou confiture. L’on a aussi la possibilité de préparer des punchs, des croquettes. On consomme le fruit à pain lorsqu’il est mûr, c’est-à-dire lorsque la sève laiteuse blanche vient à la surface et coule sur l’extérieur. Le fruit est encore dur et vert.

Si on laisse le fruit mûrir, une partie de l’amidon qu’il contient se transforme en sucre. Cela peut bien s’accompagner de sauce. L’on a la possibilité de le réduire en pate (fufu) pour consommation.

Mode de préparation du jus des feuilles de l’arbre à pain

Choisir 3 jeunes feuilles, enlever les nervures les plus grosses, les mettre dans un blinder avec un peu d’eau puis une fois bien mixé, rajouter le reste du litre d’eau, filtrer pour enlever les fibres des feuilles, rajouter le jus d’1 ou 2 citrons en fonction des goûts, +/- selon les goûts, rajouter une cuillère à soupe de miel, conserver dans une bouteille en verre, au frigo, consommer idéalement à plusieurs immédiatement pour maximiser les bienfaits des vitamines. A conserver seulement pendant 24 heures.

Experte : Agbelou Ansim Béatrice, Thésarde en pharmacie, pharmacienne-assistante, Pharmacie Therya

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