Bénin : Fin de présidence chaotique pour Patrice Talon

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Arrivé au pouvoir pour la première fois en mars 2016, Patrice Talon a suscité beaucoup d’espoirs de la part du peuple béninois.

En sa qualité de chef d’entreprises prospères, riche de son état, son charisme et son pragmatisme lui ont fait triompher de l’ancien Premier ministre Lionnel Zinsou.

Ce dernier était perçu comme un pur produit français. Le bilan économique et infrastructurel de Patrice Talon est appréciable. Il y a eu des avancées.

Il y a aussi eu des déceptions. Cela a toujours été comme ça. Aucun pouvoir, aucun homme d’État, quelle que soit sa bonne volonté, ne peut complètement satisfaire son peuple.

Talon réussi tout de même à se faire réélire en avril 2021. Mais avant cela, des opposants sérieux dont Rekya Madougou et Joël Ayivo ont été envoyé en prison. Ils y sont d’ailleurs jusqu’alors.

A partir de ce moment, l’on a senti que le pouvoir de Talon se durcissait. Quand le coup d’État est survenu au Niger, ses prises de positions ont mis les populations en colère.

Les décisions prises ont valu d’importantes difficultés à son pays. Et alors qu’il veut faire marche arrière suite aux critiques et aux manifestations dans son pays, Talon se retrouve face à un mûr.

Les autorités du Niger et des activistes panafricains affirment preuves à l’appui que le Bénin est devenu une base arrière au service de la France pour déstabiliser le Niger.

Talon et son administration essaient par tous les moyens de démentir ces accusations, mais ils n’y parviennent pas. Le président béninois a envoyé un émissaire au général Abdourahamane Tiani du Niger, mais il n’a pas été reçu.

« Le président Tiani n’a pas reçu le ministre Adambi que j’ai pourtant expressément chargé de lui remettre une lettre d’apaisement et d’inviter à la normalisation des relations entre les deux pays, suite aux tensions croissantes liées à la question du trafic de carburant », affirme Talon.

Mais qui est à la base de ces tensions ? Actuellement, la confiance est rompue entre les deux parties. La diplomatie béninoise est chancelante.

Il faudra sans doute faire plus pour rassurer. Talon ne peut que constater impuissant, sa fin de présidence dans le chao et la déchéance de son autorité.

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