Il est vrai que c’est la Conférence des chefs d’État et de gouvernements de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui a inclut le Bénin dans la médiation visant à normaliser les relations avec la communauté internationale.
Mais, l’on a pu voir que le régime du président Patrice Talon était impatient de retourner aux vieux amours. En effet, immédiatement après le récent sommet de la Cedeao, et dans le cadre d’un discours, le président béninois a annoncé qu’il fallait normaliser les relations avec le Niger.
Le 25 décembre 2023, Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement de Patrice Talon était sur les antennes de New World TV à Lomé au Togo pour essayer d’arranger l’image de son patron et de son gouvernement.
Quelques jours après, soit le 27 décembre 2023, un reportage publié par RFI affirme que le prix de l’oignon sec est en hausse dans les marchés du Bénin.
Le média français précise que ce légume condimentaire, très utilisé dans la cuisine béninoise, vient surtout du Niger.
Il ajoute que L’augmentation du prix du sac d’oignons a été constatée déjà au mois d’août 2023, au lendemain de la fermeture des frontières.
Les observateurs avaient donc raison en affirmant que ce sont les États de la Cedeao qui risquaient de souffrir le plus de cet embargo commercial.
Dans la même journée du 27 décembre 2023, les autorités portuaires béninoises ont levé la suspension des importations des marchandises à destination du Niger.
Il faut dire que pendant que le Bénin jouait le dur, c’est le Port autonome de Lomé (PAL), et le corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey qui se frottaient les mains.
Beaucoup d’observateurs pensent que c’est parce que le Bénin a asphyxié sa propre économie par son intransigeance, qu’il est aujourd’hui contraint de faire marche arrière.
Mais, même si le président Talon revient à de meilleurs sentiments, il faut reconnaitre que son image a reçu un important coup sur le continent et au-delà.