Suite à la levée des sanctions par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) contre le Niger, notamment l’ouverture des frontières, le Bénin a décidé d’ouvrir la frontière avec son voisin nigérien. Mais, Niamey reste imperturbable, et ne réagit.
Jeudi dernier, trois ministres béninois sont allés constatés l’effectivité du maintien de la fermeture de la frontière côté nigérien. Les nouvelles autorités de Niamey avancent des raisons de sécurité. La méfiance persiste donc entre les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), et ceux de la Cédéao.
Les relations entre les autorités béninoises et nigériennes se sont tendues ces derniers mois. Les soutiens du CNSP veulent en quelque sorte « punir le Bénin d’avoir accepté de jouer le jeu de la Cédéao », explique un spécialiste du Sahel. Ils estiment que le Bénin a autant à perdre que le Niger avec la fermeture de cette frontière.
Il semble que le sujet des frais de gardiennage, que le Niger devrait payer pour les nombreux conteneurs n’ayant pas pu être acheminés et stockés au Bénin depuis la fermeture de la frontière, est l’autre point de blocage. Pour le moment, le Niger se sert du Port autonome de Lomé (Pal) pour importer des biens de première nécessité.