Burkina Faso : Jerry Rawlings inspire les héritiers de Sankara

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Le samedi 25 mai 2024, il s’est tenu à Ouagadougou au Burkina Faso, les assises nationales de la transition militaire en cours. Une Charte a été adoptée. Elle prévoit une transition de cinq ans à partir du 2 juillet prochain.

️Le statut du capitaine Ibrahim Traoré passe de “président de la transition” à “président du Faso”. Il pourra se présenter aux “élections présidentielle, législatives et municipales”, qui doivent être organisées à l’issue de la transition.

“Jerry Rawlings a d’abord dirigé le Ghana pendant 11 ans sans élections sous régime militaire, avant d’être élu pour 2 fois 4 ans. Pendant ses 19 ans à la tête de l’État, il a profondément et positivement transformé le Ghana”, commente Nathalie Yamb, militante panafricaine.

“Je souhaite les mêmes parcours et succès au capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso”, ajoute madame Yamb qui est aussi l’un des soutiens de la transition burkinabè.

Il faut rappeler que le révolutionnaire Thomas Sankara, qui a dirigé le pays des Hommes intègres dans les années 80 et qui est devenu une icône pour les Burkinbè malgré la volonté de ses détracteurs de le faire disparaître complètement, était ami avec Jerry Rawlings.

“On peut tuer un homme, mais on ne peut pas tuer ses idées”, disait justement Thomas Sankara. Et aujourd’hui, l’histoire se répète avec un “capitaine”.

Les idées révolutionnaires de Thomas Sankara et de ses amis dont Jerry Rawlings demeurent. Leurs héritiers en tirent des enseignements pour bâtir leurs propres luttes de libération.

Il est pratiquement sûr que les autres pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) vont suivre l’exemple. Le Mali où le colonel Assimi Goïta est un admirateur de Jerry Rawlings, a déjà pris des décisions similaires avant même le Burkina Faso. Le Niger fera certainement de même.

Dans le Sahel, l’on pense que les militaires patriotes qui ont pris le pouvoir ces dernières années, et qui posent des actes fort appréciés par les peuples, doivent rester en place pour bâtir des États forts capables de ne plus succomber à l’influence du néocolonialisme occidental.

Serge Lenoir

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