Le Burkina Faso annonce une action de déstabilisation, un contrat entre des burkinabés installés à l’étranger et des terroristes, visant à prendre le pouvoir par la force.
Les preuves ont été présentés à la télévision nationale par le commissaire divisionnaire de police Mahamadou Sana, ministre de la Sécurité.
Selon les informations, la première cellule, de 200 personnes, devait lancer une offensive à partir du 30 août 2024 pour avancer vers Ouagadougou et prendre le contrôle du palais présidentiel de Kosyam.
Une autre unité, formée de mercenaires lourdement armés, devait détruire les systèmes de défense aérienne autour de la capitale. Une troisième, venue de la frontière sud, avait pour ordre de semer le chaos dans la zone de Bobo-Dioulasso.
D’autres unités devaient prendre d’assaut les infrastructures clés, y compris l’aéroport international, pour annuler tout soutien extérieur. Le complot aurait été tramé par d’anciens hauts responsables et des puissances étrangères.
la liste des personnalités qui y seraient impliquées a été révélée par Mahamadou Sana. Parmi eux l’on retrouve : l’ex-président Paul Henri Sandaogo Damiba, les anciens ministres Djibril Bassolé et Alpha Barry.
L’on cite aussi l’ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) Newton Ahmed Barry, l’ex député-maire de Dori, Aziz Diallo, des officiers militaires, dont le commandant Johanny Compaoré et le colonel Zalla.
Selon le commissaire divisionnaire, ces individus se sont payés les services de plusieurs groupes terroristes qui après avoir massacré des populations à Barsalogho le 24 août 2024, se préparaient à attaquer la présidence de Koulouba, le site de drones, l’aéroport de Ouagadougou et les Forces combattantes en position à Mangodara (Cascades), à partir de la Côte d’Ivoire.
Des réunions auraient eu lieu au Ghana et en planification au Nigeria. L’on promet de rendre prochainement publics des enregistrements des communications entre les auteurs présumés de la tentative de déstabilisation.
Par ailleurs, des arrestations auraient eu lieu, et des révélation auraient été faites, conduisant à la saisie de certains matériels, ainsi qu’à d’autres arrestations.
Les participants présumés auraient planifié d’exfiltrer leurs familles du pays avant le début de leur opération.
Dans un discours, Mahamadou Sana a conseillé à ces familles de dénoncer ces plans et de dissuader leurs membres de poursuivre dans cette voie destructrice, parce que, “la récréation est terminée”.