L’on ne le dira jamais assez : les pays africains ne pourront véritablement s’industrialiser, se développer, créer de la richesse et des emplois en faveur de leurs populations qu’à la condition de transformer les ressources naturelles dont ils disposent en grande quantité. Il est intéressant de noter qu’au Sahel, des pays décident de prendre leurs responsabilités.
Le Burkina Faso et le Mali sont deux pays qui disposent de l’or. Mais pendant longtemps, soit cet or est exporté vers les pays développés (ce qui les enrichi davantage aux détriments des pays détenteurs de ces ressources), soit exploité clandestinement par des groupes qui se disent terroristes et rebelles. Et cet or exploité illégalement est revendu sur le marché noir, toujours à destination de l’étranger.
Il est temps de mettre fin à ce phénomène qui saigne les économies des pays africains, les maintenant dans une certaine léthargie. Au Burkina Faso et au Mali, les dirigeants militaires actuels ont décidé de réécrire l’histoire de l’or… Le jeudi 2023 novembre 2023, le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’État du Faso a procédé à la pose de la première pierre pour la construction d’une raffinerie d’or.
La mise en place d’une raffinerie d’or va non seulement contribuer à diminuer conséquemment l’exportation à l’état brut d’une grande partie de l’or extrait et à lutter contre la fraude dans l’exploitation artisanale et semi mécanisée, mais également augmenter les recettes issues du métal jaune dans le budget national.
Le Mali du colonel Assimi Goita pour sa part a signé un protocole d’accord avec la Russie pour la construction d’une raffinerie locale d’or. D’une capacité de 200 tonnes par an, elle serait la plus grande de la sous-région ouest-africaine et permettrait au pays d’accroitre les revenus générés par l’exploitation de l’or.