Selon Nicolas Agbohou, professeur des universités et docteur en sciences politiques, les paysans africains n’ont pas accès au marché mondial, et doivent de plus supporter les coûts élevés de la production.
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Selon ce spécialiste, l’un des problèmes clés est l’absence d’industrialisation et de transformation des matières premières sur place.
« Il faut que les Africains aient l’audace pour interdire, j’insiste sur le mot interdire, la vente des matières premières brutes comme le cacao », insiste l’universitaire.
La loi de l’Union européenne (UE) sur la déforestation joue également son rôle négatif, impactant la filière du cacao.
Les Européens « raisonnent par rapport à leurs propres intérêts et non pas par rapport aux intérêts des Africains ».
Il rappelle qu’en délocalisant sa production, l’Europe ne s’est pas tournée vers l’Afrique, mais vers l’Asie.
« Entre l’Europe et l’Afrique, c’est quatorze kilomètres. Mais comme ils ne veulent pas, ces européens-là, que les Africains sortent de l’ornière socioéconomique, ils laissent l’Afrique, notamment l’Afrique subsaharienne, et ils vont en Asie », déplore M. Agbohou.