Cafer : La société civile d’Afrique francophone prend ses responsabilités

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Afin de devenir autant compétitifs en matière de mobilisation de ressources et de visibilité que leurs collègues anglophones, des Organisations de la société civile (OSC) d’Afrique francophone se sont réunis à Saly au Sénégal du 14 au 16 novembre 2023, pour mettre en place un cadre d’action commun. Il s’agit de la Coalition d’Afrique francophone pour la promotion des énergies renouvelables (Cafer).

Il y a plus d’un an, des acteurs de la société civile francophone, ayant fait un certain nombre d’observations, ont commencé à se poser des questions. Ceux-ci ont remarqué, à travers de la documentation et leurs expériences respectives dans la lutte contre les énergies fossiles, qu’il y a un potentiel énorme en matière d’énergie renouvelables en Afrique francophone.
Dans la plupart des pays, l’on peut constater qu’il y a des initiatives visant à adopter les énergies renouvelables.

« Cela nous a interpellé pour mettre sur pied un réseau au niveau francophone afin d’aider la société civile francophone à promouvoir les énergies renouvelables et permettre à l’Afrique francophone de réussir la transition énergétique », a déclaré Raïssa Oureya, chargée des programmes à l’ONG Jeunes Verts au Togo et coordonnatrice de la Coalition.

L’autre aspect est, comme précisé plus haut, le fossé qui existe entre les francophones et les anglophones. Aujourd’hui, il n’y a pratiquement aucune plateforme qui regroupe les acteurs autour de ces questions d’énergies renouvelables. La plupart des plateformes qui existent sont des plateformes anglophones.

« Il était temps pour les différents acteurs écologiques, notamment ceux-qui s’intéressent à la transition énergétique, ceux du monde francophone de se réunir. On avait cette lacune au niveau de l’Afrique francophone. On n’était pas assez organisé pour se rencontrer, partager les expériences, les pistes de collaboration, et d’amélioration de notre travail », nous a confié Nadia Hmaity, présidente de l’association La Siesta pour la protection de l’environnement, représentante du Maroc au sein de la Coalition.

Les francophones sont souvent obligés de se surpasser pour suivre le rythme au niveau international. L’idée est donc de créer une plateforme où les francophones se sentent à l’aise de s’exprimer, se comprennent, développent des idées, innovent dans la lutte contre les changements climatiques.

« Grâce à Cafer, on va pouvoir avancer sur la réflexion, le réseautage, d’abord au niveau de l’Afrique francophone, et pourquoi pas s’ouvrir sur le monde francophone en général. Cela n’exclut pas de collaborer avec le monde anglophone du fait qu’ils sont avancés parce qu’ils ont eu plus de chances que nous dans le domaine de l’encadrement. Nous comptons bien les rattraper, et pourquoi pas les dépasser », a ajouté Nadia Hmaity.

Ce réseau veut apporter du dynamisme, une autre façon de faire ; Cafer veut faire un plaidoyer qui apporte des solutions. « Avec cette Coalition, je pense que les pays francophones vont rapidement et facilement transiter vers les énergies renouvelables. Arrivé dans nos différents pays, nous devons rassembler les membres de la société civile, leur faire part de l’existence de cette Coalition et les amener à y adhérer afin qu’ils soient plus entendus », a affirmé Sakina Bawa, représentante de l’association Sustainable development action club (CSDAC) du Niger.

Dans un avenir proche, tous les pays francophones d’Afrique seront appelés à adhérer à la Coalition. En marge de l’atelier de lancement de Cafer, les participants ont visité une centrale éolienne située dans la région de Thiès.

Edem Dadzie, de retour de Saly (Sénégal)

4 commentaires sur « Cafer : La société civile d’Afrique francophone prend ses responsabilités »

  1. Nous serons très heureux de mettre ensemble cette coalition pour impulser les actions des OSC de la francophonies vers la mise en place des réseaux de l’énergie renouvelable en Afrique, pour qu’on soit au rendez-vous de l’agenda 2030 de Union Africaine.

  2. C’est une bonne initiative car c’est la langue qui véhicule les connaissances et fait partager les expériences. L’Afrique francone doit aussi s’exprimer et donner son point de vue par rapport aux défis climatiques.

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