Vendredi dernier, le tribunal militaire de Yaoundé a bouclé l’information judiciaire. Le procès va certainement pouvoir s’ouvrir dans les prochaines semaines. La vingtaine de personnes inculpées ont été toutes renvoyées devant le tribunal pour divers chefs d’accusation.
Trois éléments de la DGRE, le service de contre-espionnage camerounais, seront poursuivis pour « assassinat ». L’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko, ancien patron de la DGRE, les deux accusés les plus connus de cette affaire, seront quant à eux finalement poursuivis pour « complicité de torture » selon leurs avocats.
La clôture de l’information judiciaire intervient treize mois après la disparition du journaliste. Elle aura en tout consommé trois juges d’instruction, dans un contexte tendu et de pression de tous ordres. Le procès qui s’annonce ne devrait pas échapper à cette ambiance.