Pendant que certains pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) détruisent leurs relations avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Togo pour sa part les protège.
Dans un communiqué signé le 19 février 2024, Philippe Kokou Tchodie, le Commissaire général de l’Office togolais des recettes (OTR), « porte à la connaissance des opérateurs économiques que, dans le cadre de l’application des ordonnances N°20 du 3 juin 1975 et N°35 du 8 octobre 1975 portant suspension provisoire de la taxe de statistique sur les marchandises transitant sur le territoire national, à destination du Burkina Faso, du Mali et du Niger, le bénéfice de la suspension de la Redevance statistique (RS) est exclusivement réservé aux marchandises débarquées au Port de Lomé et déclarées en transit à destination du Burkina Faso, du Mali, ou du Niger ».
Le Togo connait l’importance du corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey pour son économie, notamment, pour le Port autonome de Lomé (Pal). Ainsi, contrairement à un pays comme le Bénin, le Togo a soigneusement pris les dispositions pour ne pas froisser les nouvelles autorités militaires de l’AES, et ne pas mettre ces peuples en difficultés.
En diplomatie, chaque pays doit savoir où se trouve ses intérêts et les préserver. Ceux qui se sont accrochés à des sanctions inefficaces de la Cédéao et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), n’ont maintenant que leurs yeux pour pleurer.