Durant la semaine qui s’achève, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a poursuivi son périple à travers l’Afrique de l’Ouest. Le jeune dirigeant s’est rendu dans l’Alliance des États du Sahel (AES).
Après avoir visité Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire, Bola Tinubu du Nigéria, Umaro Sissoco Ambalo de la Guinée Bissau et Nana Akufo Addo du Ghana, il a été accueilli jeudi dernier par le colonel Assimi Goïta du Mali et le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso.
Lors de son investiture, Bassirou Diomaye Faye avait exprimé le vœu que les pays de l’AES reviennent dans la Communauté économique des Etats d’Afrique l’Ouest (Cédéao).
Il y a quelques mois, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont en effet annoncé leur départ de l’organisation sous régionale. Ceux-ci ont exprimé de multiples griefs contre l’organisation communautaire.
Dans une vision panafricaine, Bassirou Diomaye Faye, Ousmane Sonko, et le Pastef souhaitent une union des peuples d’Afrique de l’Ouest et au-delà, de toute l’Afrique. « L’union fait la force », dit le dicton.
Il n’est donc pas question de se diviser. L’Afrique doit s’unir, et ce n’est pas en dislocation les organisations sous régionales difficilement maintenues en place depuis des années, que le continent va s’en sortir.
Mais, cette union doit-elle se faire à n’importe quel prix ? « Je ne désespère pas de voir la Cédéao repartir sur des bases nouvelles qui nous évitent la situation que nous traversons aujourd’hui », réponds Bassirou Diomaye Faye.
Avant même leur élection, lui et son mentor avaient fait comprendre qu’ils essayeront de réformer la Cédéao. Auront-ils la possibilité d’agir librement ?
Pourront-ils mettre fin aux influences extérieures, notamment la volonté des anciennes puissances coloniales de contrôler cette organisation, donc les pays membres ? Bassirou Diomaye Faye ne déchantera-t-il pas ?