La 53ème session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est tenu à Abuja au Nigeria le samedi 24 février 2024. Les dirigeants de l’organisation ont décidé de lever une partie des sanctions contre le Niger « avec effet immédiat ».
Ils motivent cette décision par des raisons humanitaires, mais aussi religieuses, avec le carême en cours et le prochain ramadan. Parmi les sanctions levées, il y a : levée du blocage des transactions financières et bancaires, fin du blocus énergétique, retour des vols commerciaux au départ et à l’arrivée du Niger, invitation officielle lancée aux dirigeants des quatre pays jusque-là suspendus pour les prochaines sessions de la conférence des chefs d’État et de gouvernement…
La Cédéao demande la libération immédiate de Mohammed Bazoum. Toutefois, cette demande ne semble plus conditionner la levée des sanctions. Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cédéao, a expliqué que l’organisation invite les dirigeants des du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali et du Niger, pour des rencontres de haut rang, et plein de réunions de cadres techniques de la Cédéao.
Par ailleurs, la force militaire du bloc ouest-africain se déploiera sur les terrains où les groupes terroristes et d’insurgés sont actifs. Les pays concernés devront d’abord donner leur accord. Le sommet de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), qui s’est tenu en parallèle au sommet de la Cédéao, a suivi les mêmes conclusions.
Il s’agit de la fin des sanctions collectives au Niger, mais pas la fin des sanctions individuelles, contre notamment les personnes en lien avec la situation que vit Mohammed Bazoum mais également sa femme.