Malgré les divergences profondes entre le Niger et la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao); que les autorités nigériennes soupçonnent toujours des velléités d’intervention militaire, il semble que le dialogue demeure la voie royale de sortie de crise.
Selon Ali Mahamane Lamine Zeine, chef du gouvernement nigérien, le Niger et la Cedeao pourraient relancer leurs négociations dès janvier 2024.
« Nous allons reprendre les échanges pour que très rapidement, la Cedeao se rende compte que les sanctions sont contreproductives et que c’est illégal. Je pense qu’il faut très rapidement arriver à la limite de ces sanctions », a-t-il indiqué.
Le Premier ministre a souligné que Niamey croyait toujours en la Cedeao et qu’il n’avait jamais renoncé au dialogue. Il a rappelé que son pays avait contribué à créer cette institution qui se voulait avant tout une union économique et ne mentionnait pas de sanctions dans ses documents.
« Ces dernières années on ne parle plus d’économie. On a parlé de guerres, d’attaques, de sanctions et de fermeture des frontières, de sanctions sur les médicaments, sur la nourriture. Ce sont des mesures qui ont été prises à l’emporte-pièce, des mesures qui sont iniques, qui sont inhumaines et qui sont tout à fait illégales », a déploré le haut responsable.