Au début de l’année 2024, les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont annoncé leur retrait définitif de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Selon les textes de l’organisation sous régionale, c’est un an après la notification que ce retrait peut devenir effectif.
De leur côté, les pays de l’AES ont continué à mettre en place les organes de leur nouvelle organisation.
Entre-temps, Bassirou Diomaye Faye qui a été élu président de la République du Sénégal a été envoyé en mission, afin de ramener les frondeurs à la maison.
Le président Faure Gnassingbé du Togo a été désigné pour l’appuyer dans cette mission visiblement impossible.
Alors que selon plusieurs informations, la Cédéao devrait se réunir d’ici le mois de décembre pour une session de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, l’on ne sait pas encore si cette médiation a eu du résultat.
Tout ce qu’on sait est que Bassirou Diomaye Faye a rendu visite aux dirigeants du Mali, le général Assimi Goïta, et du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.
Cela a-t-il fait évoluer la situation ? Difficile de le dire. Les pays de l’AES ne semblent pas être dans une dynamique de retour.
Apparemment, ils sont allés trop loin pour reculer. Leurs peuples sont favorables à ce retrait.
Revenir en arrière sans un véritable changement au sein de l’organisation qu’ils dénoncent, pourrait sembler peu sérieux.
Ils donneraient alors raison à ceux qui pensent qu’ils sont des populistes, des aventuriers, arrivistes, qui ne savent pas exactement ce qu’ils veulent; et qui n’ont pas de projets viables pour leurs peuples.
Par ailleurs, Faure Gnassingbé a-t-il vraiment pu jouer un rôle dans cette médiation ?
Le président sénégalais avait promis lors d’un entretien télévisé, de rendre visite à son homologue et ainé du Togo dans le cadre de cette médiation.
Cela n’a jamais eu lieu. Les deux hommes sont-ils vraiment en symbiose ? Bassirou Diomaye Faye a-t-il vraiment rendu cette collaboration possible ?
Il faut préciser que le Togo a maintenu de très bonnes relations avec les pays du Sahel, malgré les soubresauts.
Mais, quelles garanties la Cédéao met sur la table pour convaincre le Mali, le Burkina Faso et le Niger de revenir au sein de l’organisation ?
Quoi qu’il en soit, il semble qu’elle n’aura pas d’autres choix que d’entériner les départs de ces trois pays.