En matière de commerce international, l’on apprend que les pays membres des Brics ont la possibilité de faire des échanges dans leurs propres monnaies. Il n’y aura donc plus de monnaie dominante contrairement à ce que l’on a connu jusqu’alors où le dollars s’impose à tous les pays sur le marché international.
Par exemple, l’on apprend que l’Éthiopie qui vient d’adhérer au groupe aura des possibilités de négocier avec sa propre monnaie dans le cadre des échanges avec les autres membres du groupe. Le pays emprunte ainsi la voie de la dédollarisation selon les Brics.
Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov a fait savoir que la création d’une monnaie commune au sein des Brics n’était pas à l’ordre du jour. Toutefois, il n’y aura pas de monnaie dominante au sein du regroupement, afin de donner des chances à toutes les économies membres d’éclore.
Cette décision est salutaire, elle pourrait bénéficier à tous les pays notamment africains qui souhaitent adhérer aux Brics. Mais, les pays d’Afrique disposent-ils de monnaies nationales et communautaires fortes ? Voilà qui ramène le débat sur la nécessité pour ces pays de disposer de leurs propres monnaies dont ils ont le contrôle.
Les pays utilisateurs du F CFA, une monnaie produite en France et qui est contrôlé par cette dernière, sont interpellés. En Afrique de l’Ouest, l’on évoque depuis un moment, la création d’une monnaie de substitution (l’Eco). Mais, l’initiative peine à se concrétiser.
Et lorsque la France s’en mêle encore une fois, l’on y voit une volonté pour l’ancienne métropole de garder un contrôle sur la monnaie de ses anciennes colonies. Mais, si une monnaie quelle qu’elle soit doit subir une influence d’où qu’elle vienne, peut-on encore vraiment parler d’indépendance ?
LP