Conseil de sécurité des Nations unies : Le piège que les États-Unis tentent encore de tendre

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Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies avec droit de véto sont : Russie, États-Unis, Royaume-Uni, Chine, France. Et ce sont ces pays dits puissances qui dictent leurs lois au reste du monde.

Lorsqu’une décision ne leur plait pas, ils imposent leur droit de véto pour que cela ne s’applique. Ainsi, l’on peut constater le blocage du Conseil de sécurité des Nations unies à plusieurs reprises. Face à cette situation et vu les mutations auxquelles l’on assiste depuis quelques temps, il faudrait élargir le Conseil de sécurité à d’autres membres.

Les pays africains sont particulièrement très remontés de constater qu’un continent de 54 États, qui dispose d’une population de 1 460 481 772 habitants en 2023, ne puisse pas disposer d’au moins une place de membre permanent dans ce Conseil de sécurité où l’on n’accorde aux pays africains que des places non permanents pour quelques mois.

C’est une injustice puisque le continent renferme une grande partie des ressources stratégiques nécessaires pour l’avenir de la planète. Alors que des appels incessants se font pour appeler à corriger cette injustice, les États-Unis font une proposition qui à première vue n’est pas mauvaise, mais au fond est une vraie arnaque.

Joe Biden et son gouvernement proposent cinq autres places de membres permanents, mais sans droit de véto. Mais pourquoi ? Pourquoi veut-on accorder au Brésil, à l’Inde, à l’Allemagne, au Japon, et à l’Afrique, une prérogative sans aucun pouvoir ? Ce sont encore des manœuvres visant à garder le contrôle de l’Onu et continuer d’imposer sa loi au monde entier.

Aucun de ces pays ne doit accepter cette forfaiture. Le Brésil et l’Inde qui font partie des Brics et du Sud global devraient s’associer à l’Afrique pour ne pas tomber dans ce piège. Les pays africains réunis au sein de l’Union africaine doivent rester vigilants pour ne pas se laisser embarquer dans ce marché de dupe.

A quoi va servir une place permanente au Conseil de sécurité, mais sans droit de véto. Autant enlever le droit de véto à tout le monde pour que les décisions puissent se prendre par vote. La Russie qui a promis aider les Africains doit les aider à obtenir une vraie place permanente au Conseil de sécurité, et non de la pacotille.

Serge Lenoir

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