Pendant que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) continue de se mélanger les pinceaux, le Niger est courtisé par d’autres pays dans le monde.
Mais, pour le Premier ministre de la transition, Ali Mahamane Lamine Zeine, ce sont les Nigériens qui poseront les conditions des nouveaux partenariats.
L’on peut constater que les États-Unis ont joué à un jeu flou depuis l’intervention du coup d’État. Tantôt, ils refusent de condamner le coup de force, reviennent plus tard sur leurs positions, envoient une ambassadrice, et finalement commencent par mettre en avant leurs supposés principes démocratiques en lesquels plus personne ne croit.
Il est évident que l’on veut encore mettre le Niger dans une soupe bizarre. Et les nouvelles autorités semblent veiller au grain, pour ne plus se laisser manger par qui que ce soit.
« L’attitude des Américains n’était pas belliqueuse à l’égard de notre peuple. Notre peuple examine attentivement les conditions à partir desquelles nous devrions à l’avenir avoir des relations avec ce grand pays qui est un pays ami. Vous avez dû voir que nous avons reçu une responsable du gouvernement américain. Nous avons eu des échanges extrêmement francs, nous avons affirmé notre souveraineté. Nous avons dit à ce pays que s’il le souhaitait, nous sommes tout à fait ouverts. Il devrait intégrer pour nous la nécessité de nous ouvrir à d’autres », affirme Ali Mahamane Lamine Zeine.
« Personne ne viendra imposer quoi que ce soit au Niger. Les Nigériens ne pourront plus accepter cela. Nous avons franchi un cap, et plus jamais personne ne viendra nous dicter ce que nous devons faire. Il faut bien que cela soit entendu », a précisé le Premier ministre nigérien.
Ce message doit aussi aller à la Cedeao qui devient incompréhensible. En effet, pendant que la Conférence des chefs d’États et de gouvernements reconnait le coup d’État du 26 juillet 2023, la Cour de justice l’institution sous régionales ordonne la libération et le retour au pouvoir du président déchu Mohammed Bazoum.