Coopération : Quels partenariats gagnant-gagnant dans l’intérêt des peuples africains ?

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L’Afrique est semble-t-il le continent de l’avenir. Les fils et filles d’Afrique en sont-ils conscients ? Il semble que l’on assiste de plus en plus à un grand réveil, mais dans quelle mesure ? Les Africains, notamment les dirigeants comprennent-ils aujourd’hui le type de partenariat qu’il  faut nouer en faveur de leurs populations ? Face à la ruée des puissances étrangères et à la guerre qui se mène à distance pour l’occupation des territoires, où se situent les intérêts africains ?

Depuis les indépendances, certaines puissances comme la France, le Royaume-Uni, les États-Unis, la Belgique etc… ont eu une certaine hégémonie sur le continent africain. Il faut reconnaitre que pendant longtemps, celles-ci ont régné en maître sur le continent. Elles ont ainsi pu profiter des potentialités du continent en échange d’une certaine aide au développement. Les fruits de cette coopération comportent tant des éléments négatifs que des éléments positifs. Ce n’est pas ici le lieu de rappeler un certain nombre de griefs que l’on reproche aujourd’hui aux occidentaux.

C’est aussi ce qui pousse les opinions publiques africaines à devenir de plus en plus réfractaires à ce type de partenariat. Beaucoup sont convaincus qu’une nouvelle forme de colonisation, de domination, d’impérialisme se poursuit au détriment du développement de l’Afrique. Et c’est dans ce contexte que l’on assiste à la ruée de nouvelles puissances, notamment la Russie, la Chine, la Turquie, sur le continent. Ces pays qui ont dû lutter pendant des années pour s’imposer sur la scène internationale et parler d’égal à égal avec les anciennes puissances, semblent inspirer les Africains.

Tant mieux si les exemples chinois, japonais, sud-coréen, turc, russe, allemand etc… peuvent servir de catalyseurs pour enfin sortir l’Afrique de sa longue léthargie. Après la seconde guerre mondiale, ces pays étaient des tas de ruines, où la pauvreté, la famine, l’insécurité, sévissaient. Mais en moins d’un siècle, ils sont devenus des pays autonomes, qui peuvent revendiquer leurs souverainetés. Ces pays sont respectés, et viennent même aujourd’hui au secours d’autres pays du monde dont ceux d’Afrique. Ces pays ont décidé à un moment donné de prendre leurs destins en main.

C’est sans doute ce que font aujourd’hui des pays comme le Mali et le Burkina Faso en décidant de revoir leurs accords de coopération avec leurs partenaires étrangers… En tout cas, s’ils le font vraiment dans l’intérêt supérieur de leurs pays, alors ces dirigeants méritent le soutien du tout le continent. En effet, que cela soit avec les anciennes ou les nouvelles puissances, la coopération doit avant tout profiter aux Africains. Un partenariat gagnant-gagnant doit s’instaurer. Les Africains ne doivent plus être lésés dans le cadre de ces partenariats.

L’Afrique n’est pas un gâteau que doivent se partager les grandes puissances. Au Mali, l’on apprend que l’armée a obtenu de nouveaux matériels de pointe grâce à la Russie. Si cela peut aider à repousser les terroristes et à mettre fin à l’insécurité dans le pays, alors, que le Mali poursuive ce partenariat. Si installer une base militaire russe en Centrafrique peut éviter à ce pays les événements malheureux des années passées, alors, qu’il en soit ainsi. Mais, il faut souhaiter que les pays africains assument leurs souverainetés.

Le partenariat gagnant-gagnant que veulent les Africains, c’est par exemple que l’on n’exploite pas des ressources minières de la République démocratique du Congo (RDC) pendant des années et que les peuples en récoltent la guerre et la misère. C’est éviter par exemple aussi que la nouvelle raffinerie du milliardaire nigérian Aliko Dangote, ne devienne un instrument au service d’intérêts étrangers. Cela doit profiter d’abord au Nigeria et à l’Afrique. Il doit en être de même dans les autres pays du continent et dans beaucoup d’autres domaines.

Serge Lenoir

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