Lors de la CoP 27 en Égypte, l’Afrique a obtenu la création d’un fonds pour son adaptation au changement climatique. Mais, les engagements internationaux restent relativement maigres. L’Afrique doit-elle voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ?
Le ministre de l’Économie et des Finances du Togo a répondu à cette question lors du sommet de l’industrie financière africaine tenu à Lomé, la capitale togolaise les 28 et 29 novembre 2022. L’argentier togolais était interrogé par Jeune Afrique et Radio France internationale (RFI).
« L’accord trouvé lors de la CoP 27 est historique en ce qui concerne les compensations financières pour l’Afrique. Comme vous le savez, le continent représente 17% de la population mondiale, mais n’émet que 4% des gaz à effet de serre. C’est pourtant nous qui subissons le plus les conséquences du réchauffement climatique. Cet engagement financier est donc juste pour l’Afrique », a rappelé Sani Yaya.
« Pour autant, nous pensons qu’il faut poursuivre les discussions parce que, sur les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, nous n’avons pas pu parvenir à un accord. Nous restons très attentifs à la situation, parce que cela a un impact sérieux sur nos économies. Selon la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, l’impact du réchauffement climatique (inondations, sécheresse…), peut atteindre 5 à 15% du PIB des pays du continent », a-t-il indiqué.