CoP 28 : L’adoption de l’Accord de Paris était aussi historique…

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Pour calmer les ardeurs de ceux qui ne croient plus au multilatéralisme et à la capacité de la communauté dite internationale d’apporter des solutions idoines à la grave crise climatique que vit la planète, l’on annonce un accord historique à la fin de la CoP 28. Et alors ?

Il semble qu’un accord a été trouvé à Dubaï aux Émirats arabes unis mardi dernier pour sortir progressivement et concrètement des énergies fossiles. Il parait que les énergies fossiles ont été clairement mises sur le banc des accusés. Le texte final parle de sortir du pétrole, du gaz, et du charbon, les trois principaux responsables de l’émission des gaz à effet de serre.

Mais, il faudrait rappeler à ces messieurs et dames qu’ils sont arrivés très tard dans un monde déjà trop vieux. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, mais il faut préciser que ce débat sur la sortie des énergies fossiles ne date pas d’aujourd’hui, et que l’on devrait commencer par-là, dès que l’on a eu la certitude que la crise climatique est en grande partie due aux énergies fossiles.

C’est la raison pour laquelle à la rédaction de Le Papyrus_Média (le média du panafricanisme), l’on ne trouve rien d’historique à cette décision. Au fait, il n’y a rien à célébrer. En 2015, c’est à coup de champagnes et de jubilations que l’on a célébré l’Accord de Paris sur le climat. Tout le monde y a fondé ses aspirations.

Mais, près d’une décennie plus tard, c’est la désillusion. Le premier bilan mondial effectué par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) montre que les engagements ne sont pas à la hauteur de l’urgence ; et que l’on ne pourra pas maintenir le réchauffement à 1,5°C à l’horizon 2100.

D’ailleurs, il semble que les engagements ne constituent qu’un jeu d’échec au cours duquel chacun cherche à dribbler son prochain. La promesse des 100 milliards de dollars par an en est une illustration. C’est la raison pour laquelle l’on ne décernera plus un satisfecit pour personne.

Désormais, ce sont les actes qui compteront. Promettre et rendre opérationnel un fonds pour les pertes et préjudices ne signifie plus rien pour les pays vulnérables dont les pays d’Afrique. L’on veut voir la bonne foi à l’œuvre avant de se laisser convaincre.

Ainsi, affirmer à la CoP 28 que l’on doit amorcer la sortie des énergies fossiles alors que le pétrole et le gaz sont encore appelés à couler abondamment tant qu’il y en aura dans le sous-sol et que le charbon brûlera encore activement dans les années à venir, ne fait de l’effet à personne.

Quoi qu’il en soit, les pays africains devront opérer les choix énergétiques qui vont leur permettre d’émerger et d’améliorer les conditions de vie de leurs populations. Les énergies renouvelables dont la bioénergie doivent occuper une place importante dans la course vers l’indépendance énergétique.

Edem Dadzie

4 commentaires sur « CoP 28 : L’adoption de l’Accord de Paris était aussi historique… »

  1. Très bonne réflexion
    L’ Afrique doit prendre son destin en main dans la lutte contre le changement climatique, car la solution de viendra des pollueurs et chose grave, l’Afrique demande le financement aux pollueurs pour le financement climatique, un véritable cercle vicieux, une véritable jungle, on dirait un malade qui veut aller se faire soigner à celui qui l’a empoisonné

  2. Bonne décision, nos luttes sont d’une grande ampleur.
    La suppression totale des énergies fossiles pour l’utilisation des énergies renouvelables, un acte responsable.

  3. Merci beaucoup pour cet partage,

    je pense que nos dirigeants comprennent que la priorité au développement ne doit plus compter sur les fossiles.
    L’Afrique a un privilège d’avoir une diversité biologique vaste et capable de résoudre le défi.

    Je pense que l’Afrique c’est-à-dire les dirigeants Africains doivent prendre en main le gilet de sauvetage de la planète.

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