Cela fait presque deux semaines que les négociations de la CoP 28 ont démarré à Dubaï aux Émirats arabes unis. Les travaux prennent fin ce mardi 12 décembre 2023.
Beaucoup espèrent un accord ambitieux mentionnant les énergies fossiles (gaz, charbon et pétrole) responsables de près de 80% des émissions de gaz à effet de serre.
Samedi dernier, l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) a appelé ses membres à faire obstruction à toute formulation de ce genre.
« Nous avons fait des progrès, mais nous avons encore beaucoup à faire », déclarera Sultan Al-Jaber, président de la CoP 28.
« Les Saoudiens n’accepteront aucun compromis. États-Unis, Chine, Europe et d’autres appliqueront une pression géopolitique immense sur eux pour leur dire qu’il ne faut pas qu’ils soient les seuls à faire échouer la CoP », a déclaré Alden Meyer du centre de réflexion E3G. Mais, si l’on analyse un peu, à qui profite tout ce pétrole ? En tout cas les pays du Golfe et leurs alliés de l’Opep se font assurément de l’argent. La manne est donc importante.
En pleine conférence sur le climat, le président russe Vladimir Poutine a effectué un déplacement dans la région. Simple coïncidence ? Et puis, il y a les utilisateurs de ces énergies qui redoutent tellement leur abandon.
Quoi qu’il en soit, il est évident aujourd’hui que personne n’a envie d’être l’agneau sacrificiel. Dans ces conditions, qu’attend-t-on de l’Afrique ?
Pourquoi veut-on accabler ce continent tant martyrisé et qui ne souhaite que se développé et améliorer les conditions de vie de ses populations ?
Heureusement, reconnait Jennifer Morgan, émissaire allemande pour le climat : « il est évident que les pays le moins développés ne pourront pas aller à la même vitesse que les grandes puissances économiques du G20 ».
Une chose est sûre : la sortie des énergies fossiles n’est pas pour demain. Alors que certains surfent sur la géopolitique économique, les pays africains doivent chercher où se trouvent réellement leurs intérêts.