Côte d’Ivoire : Le conflit de générations

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La Côte d’Ivoire organisera une élection présidentielle en 2025. Pendant que le temps s’egrène, les forces se mettent en place.

Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien et président du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), a annoncé sa candidature vendredi dernier.

Ce dernier est inéligible à cause d’un problème de justice lié à la crise post-électorale de 2010-2011. Mais, il croit en ses chances de l’emporter et de faire mieux que son rival Alassane Ouattara.

Les deux hommes politiques, et feu Henri Konan Bédié ont littéralement confisqué le landerneau politique ivoirien pendant des décennies. Les populations en ont récolté beaucoup de chagrins.

Des observateurs pensent que ces messieurs qui sont d’un certain âge et qui font partie intégrante du problème ivoirien doivent prendre leurs retraites politiques et laisser la place aux jeunes.

Il est vrai qu’en politique l’on ne fait pas de cadeau, mais les anciens collaborateurs de ces trois dinausores comptent bien se faire une place. L’avenir politique du pays se dessine à travers au moins quatre d’entre eux.

Charles Blé Goudé, ancien collaborateur et compagnon d’infortune de Laurent Gbagbo; Pascal Affi Nguessan qui a arraché le FPI de Gbagbo; Guillaume Soro, ancien collaborateur du président Alassane Ouattara, actuellement en exil, mais qui négocie pour revenir au pays; et Tidjane Tiam, qui a réussi à prendre la tête du PDCI après le décès de Bédié.

Ces messieurs ont du potentiel. Ils ont fait leurs preuves durant des années, aux côtés des vieux. Mais les vieux n’ont pas encore dit leur dernier mot. Même Alassane Ouattara pourrait encore être candidat en 2025 pour un quatrième mandat.

Il y a aussi l’ancienne épouse de Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo, qui essaie de faire ses armes. Autant dire que le combat politique sera rude. Quoi qu’il en soit, dans au plus 5 ans, les vieux seront éliminés naturellement ; soit par leurs décès, ou immobilisés par l’âge.

Alors, la jeune génération qui est dans l’antichambre de la politique ivoirienne prendra pleinement le relais. Fera-t-elle mieux ? Ou va-t-elle perpétuer la vieille guéguerre de ses aînés ?

La rédaction 

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