Selon l’économiste malien Modibo Mao Makalou, la création d’une monnaie unique est un pas de géant à franchir par le continent africain s’il veut propulser son économie. Sa mise place devrait donner un coup de fouet au commerce entre les pays du continent.
Le spécialiste souligne que la monnaie reste l’une des principales barrières aux échanges, en particulier entre les membres du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), un marché représentant plus de 580 millions de citoyens et un produit intérieur brut combiné de plus de 720 milliards de dollars.
“L’intégration régionale ne peut être pleinement réalisée que si les citoyens n’ont plus à se soucier de la devise utilisée lors des échanges commerciaux. Une monnaie unique favoriserait les échanges et l’intégration entre les pays africains, pour qu’ils puissent échanger davantage entre eux”, explique ainsi Modibo Mao Makalou.
En attendant, les pays africains pourront s’appuyer sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour stimuler le commerce intercontinental. Entrée en vigueur en 2021, la zone englobe 54 pays africains sur 55. Un projet qui vise à la création d’un vrai marché unique continental.
“La ZLECAf vise à stimuler le commerce intra africain de marchandises par l’élimination progressive des tarifs douaniers, des barrières non tarifaires et le développement de chaînes de valeur au niveau régional et continental. Dans les cinq années suivant sa mise en œuvre, elle doit supprimer plus de 90% des droits de douane sur les biens échangés entre les États membres”, affirme l’économiste.