Crise climatique : Les énergies renouvelables demeurent la seule solution crédible

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Lors d’une réunion de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) tenue plus tôt durant ce mois de janvier 2023 à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, les autorités en charge de ces questions au niveau mondial ont de nouveau rappelé qu’il n’y a pas de détours à rechercher lorsqu’il s’agit de la transition énergétique.

« Notre monde est toujours dépendant des combustibles fossiles, l’objectif de 1,5 degré Celsius (Accord de Paris de 2015 sur le climat) glissant rapidement hors de portée. Avec les politiques actuelles, nous nous dirigeons vers 2,8 degrés de réchauffement climatique d’ici la fin du siècle (2100). Les conséquences seront dévastatrices. Plusieurs parties de notre planète seront inhabitables. Et pour beaucoup, c’est une condamnation à mort », a prévenu Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies.

« Si nous voulons éviter une catastrophe climatique, les énergies renouvelables sont la seule voie crédible. Seules les énergies renouvelables peuvent garantir notre avenir, combler le fossé de l’accès à l’énergie, stabiliser les prix et garantir la sécurité énergétique », a-t-il ajouté, notant qu’aujourd’hui, leur part dans l’électricité mondiale est d’environ 30 % et que cela doit doubler pour atteindre plus de 60% d’ici 2030 et 90% d’ici 2050.

« Nous devons tous travailler ensemble pour réduire le coût en capital des énergies renouvelables et veiller à ce que les financements parviennent à ceux qui en ont le plus besoin. Les banques multilatérales de développement doivent jouer leur rôle en investissant massivement dans les infrastructures d’énergies renouvelables, en prenant plus de risques et en mobilisant des financements privés. Les pays développés doivent travailler avec les agences de crédit pour augmenter les investissements verts dans les pays en développement », a exhorté le chef de l’ONU.

« Du solaire au vent, en passant par les vagues et la géothermie, les sources d’énergie renouvelables sont disponibles pour tous les climats. Leur utilisation a un potentiel de renforcement de la souveraineté énergétique. Nous pouvons choisir de vraiment réduire notre dépendance aux combustibles fossiles importés ou produits localement. Nous pouvons choisir de passer à davantage de sources d’énergie qui ne perturberont pas les équilibres sensibles de notre planète. Nous pouvons choisir de faire en sorte que la transition vers les énergies renouvelables soit équitable », a appuyé Csaba Kőrösi, président de l’Assemblée générale des Nations unies.

Un plan énergétique en cinq points pour une transition juste

Premièrement, il faut supprimer les obstacles à la propriété intellectuelle et traiter les principales technologies renouvelables, y compris le stockage de l’énergie, comme des biens publics mondiaux.

Deuxièmement, il faut diversifier et accroître l’accès aux chaînes d’approvisionnement pour les matières premières et les composants des technologies des énergies renouvelables, sans dégrader l’environnement. Cela peut aider à créer des millions d’emplois verts, en particulier pour les femmes et les jeunes dans les pays en développement.

Troisièmement, les décideurs doivent réduire les formalités administratives, accélérer les approbations pour les projets durables dans le monde entier et moderniser les réseaux.

Quatrièmement, les subventions énergétiques doivent passer des combustibles fossiles à une énergie propre et abordable. Et il faut soutenir les groupes vulnérables touchés par cette transition.

Et cinquièmement, les investissements publics et privés dans les énergies renouvelables devraient tripler pour atteindre au moins 4.000 milliards de dollars par an.

Edem Dadzie

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