Selon le rapport de mi-2024, partagé par l’Onu, l’économie mondiale devrait croître de 2,7 % cette année. En revanche, le rapport prévoit une croissance économique de de 3,3% pour l’Afrique, en baisse par rapport aux 3,5% annoncés au début de l’année 2024.
Il cite les faibles perspectives des plus grandes économies du continent : l’Égypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud, ainsi que sept pays africains « en situation de surendettement » et 13 autres présentant un « risque élevé de surendettement ».
Selon les auteurs du rapport, la baisse des prévisions pour l’Afrique « est particulièrement inquiétante parce que le continent abrite environ 430 millions de personnes vivant dans une situation d’extrême pauvreté et près de 40% de la population mondiale sous-alimentée ». Par ailleurs, « les deux tiers des pays à forte inflation énumérés dans notre mise à jour se trouvent également en Afrique ».
Pour les pays en développement, le directeur de la division de l’analyse et des politiques économiques de l’Onu déclare que la situation n’est pas « aussi catastrophique », mais la chute continue et la forte baisse de la croissance de l’investissement constituent une préoccupation importante.
Ces informations doivent inquiéter les dirigeants du continent. Mais, il est aussi vrai que comme plusieurs spécialistes l’ont plusieurs fois déjà rappelé, l’Afrique doit se doter de ses propres institutions de notation afin de ne pas subir les conséquences de la géopolitique économique internationale.
L’on sait notamment à travers plusieurs exemples que les agences de l’Onu ne sont pas vraiment indépendantes et qu’elles subissent souvent le diktat des grandes puissances membres du Conseil de sécurité.
Même si l’on ne peut pas rejeter en bloc le rapport, il serait intéressant si l’on pouvait avoir des tendances venant d’autres institutions, notamment en Afrique.