Développement : L’Afrique a besoin d’une vraie collaboration …

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Pendant des décennies, l’Afrique a évolué au rythme de l’aide publique au développement, essentiellement injecté par les pays occidentaux, des pays qui sont des anciennes puissances colonisatrices du continent. Des théoriciens du développement ont clairement démontré l’échec de cette stratégie.

Pourtant, cela continue, d’autres pays continuent à aider l’Afrique. La Corée du Sud s’y est mise très récemment. Cela n’est pas entièrement mauvais. Mais, tout le monde sait que même au niveau des individus, il vaut mieux apprendre à pêcher que de continuer à donner du poisson à quelqu’un. L’aide publique au développement n’est pas du tout le dédommagement lié à l’esclavage et à la colonisation, comme l’on essaie de le faire comprendre.

Payer les dommages liés à l’esclavage et à la colonisation relève d’une tout autre initiative. L’aide publique au développement n’est qu’une autre manière de piller encore l’Afrique, puisque tout est fait pour rapatrier ces fonds à travers des missions d’experts et autres coopérants etc…

Par ailleurs, des pays comme la Russie et la Chine aident “en catimini” le continent africain sur l’alimentaire et d’autres aspects.  Là encore, il y a problème. L’Afrique ne peut pas continuer à vivre sur l’aumône et espérer se développer, même si encore une fois, il n’est pas mauvais d’aider des pays en difficulté.

Mais alors, de quoi le continent a-t-il réellement besoin ? “L’Afrique a besoin d’une “vraie collaboration” qui lui permettrait de développer une autosuffisance alimentaire et atteindre une industrialisation pour ne plus dépendre des aides extérieures”, réponds Sébastien Périmony, membre de l’institut allemand Schiller, et auteur du livre Voir l’Afrique avec les yeux du futur.

“Les dirigeants africains ont la volonté d’y arriver, mais l’occident collectif “qui les a pillés, ruinés, détruits, qui a financé le terrorisme, qui les a maintenus dans l’extrême pauvreté”, “met énormément de barrages”, a poursuivi Sébastien Périmony.

“On déstabilise, on met des pressions, on fait du chantage; Ou on essaie de renverser des régimes qui ne plaisent pas. C’est ça la tradition occidentale”, a-t-il ajouté.

“À mon avis, les nouveaux dirigeants qu’on peut voir, en particulier au Mali, au Burkina Faso ou au Niger sont très, très conscients de leur rôle historique pour répondre aux attentes de leur peuple et en particulier à cette exigence de la souveraineté alimentaire”, a conclu le spécialiste.

LPM

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