Le président iranien Ebrahim Raïssi a entamé le 12 juillet dernier une tournée sur le continent africain. C’est la première fois en 11 ans qu’un dirigeant iranien effectue une tournée dans des pays africains. Le continent est devenu une attraction et chacun veut l’avoir de son côté. Il revient aux pays africains d’en tirer le meilleur parti en gardant bien en tête que seuls les intérêts priment dans les relations internationales.
L’Iran tente ainsi de réduire son isolement et de compenser l’impact des sanctions paralysantes réimposées depuis le retrait des États-Unis, en 2018, de l’accord sur le nucléaire. Lors de sa tournée, le président de l’Iran se rend au Kenya, en Ouganda, et au Zimbabwe.
“Depuis que les États-Unis ont unilatéralement abandonné l’accord sur le nucléaire en 2018, Téhéran cherche à diversifier ses relations. Donc, en regardant le potentiel dans ces trois pays africains en particulier, et le volume du marché africain en général, cela semble vraiment prometteur”, explique Kamiar Babak, expert senior du Moyen-Orient et chef du service perse à Euronews.
“Il est certain que certains accords doivent être signés, mais, la chose la plus importante est de savoir comment ce type d’accord peut, au cours des deux prochaines années, être fructueux pour les deux nations, pour les deux parties. C’est-à-dire, dans quelle mesure l’on peut s’attendre à ce que ce type de relation fonctionne en dépit des sanctions américaines”, ajoute-t-il.
Pour cette tournée, la délégation iranienne est accompagnée d’hommes d’affaires. En Ouganda, le président Yoweri Museveni et son homologue iranien participeront à un forum d’affaires. Pour la diplomatie iranienne, il s’agit d’un nouveau point de départ avec les pays africains.
LP