En Afrique, 600 millions de personnes vivent toujours sans électricité et des milliards de dollars de subventions sont injectés dans le secteur énergétique chaque année.
Si elles sont bien conçues et ciblées, les subventions pourraient effectivement devenir un levier de transformation pour l’électrification en Afrique.
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Mais dans leur forme actuelle, elles ne sont qu’une solution temporaire, incapable de résoudre durablement les défis structurels du continent.
Les programmes de subventions à l’électrification ont démontré leur efficacité dans divers secteurs pour réduire les barrières financières et accroître l’accès aux services de base.
En Afrique, des exemples tels que le programme de mini-réseaux solaires au Kenya et le projet solaire domestique au Maroc montrent que, lorsqu’elles sont bien calibrées, les subventions peuvent améliorer rapidement l’accès à l’énergie.
En 2019, le Kenya a déployé des mini-réseaux solaires dans des zones reculées, permettant à plus de 200 000 foyers d’accéder à l’électricité.
Ce modèle a permis de contourner les coûts exorbitants liés à l’extension des réseaux électriques nationaux, rendant ainsi l’accès à l’énergie plus rapide et moins coûteux.
En parallèle, le Maroc a investi massivement dans l’énergie solaire à grande échelle, en subventionnant l’installation de panneaux solaires pour les communautés rurales et les entreprises, contribuant ainsi à la diversification de son mix énergétique et à l’amélioration de la qualité de vie de milliers de citoyens.
Cependant, l’impact des subventions reste inégal et parfois inefficace. Une étude menée par la Banque mondiale et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a révélé que les subventions énergétiques en Afrique favorisent principalement les ménages les plus riches, tandis que les populations rurales, les plus pauvres et les plus difficiles à atteindre, ne reçoivent qu’une part minime de ces fonds.
Par exemple, en Afrique du Sud, les subventions à l’électricité profitent majoritairement aux habitants des zones urbaines, où la consommation d’énergie est plus élevée, laissant les zones rurales dans une situation de vulnérabilité énergétique accrue.
Pour que les subventions deviennent un réel levier de transformation, il est impératif de réformer les politiques publiques en adoptant une approche flexible et technologie agnostique.
Autrement dit, au lieu de privilégier uniquement les solutions centralisées ou les extensions de réseau existantes, les gouvernements doivent aussi promouvoir les solutions décentralisées, comme les mini-réseaux ou les systèmes solaires domestiques, en fonction des besoins spécifiques de chaque zone.
Cela permettrait de maximiser l’impact des subventions et de répondre aux divers défis géographiques et socio-économiques rencontrés par les populations rurales.
LPM et Agence Ecofin