Le mercredi 27 novembre 2024, à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) de l’université de Lomé, le représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) au Togo, Maximilien Kaffo Melou a présenté l’édition d’octobre 2024 du rapport sur les perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne.
Intitulé, « Afrique subsaharienne : entre reformes et grands espérances », le rapport analyse en profondeur la situation économique de la région dans un contexte marqué par des progrès notables mais aussi par des vulnérabilités macroéconomiques persistantes.
Globalement, les perspectives sont moins bonnes pour le Togo et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Les niveaux de croissance ne vont pas s’élever comme espéré, et la pauvreté risque de s’aggraver.
Face à l’endettement persistant, et aux ajustements qui s’imposent souvent avec des impacts négatifs sur le développement et le quotidien des populations, les pays d’Afrique subsaharienne gagneraient à optimiser l’utilisation des ressources propres, mobiliser des fonds au niveau local.
Les pays de l’Asie qui avaient une situation semblable à celle des pays africains il y a quelques années, mais qui ont fait des pas de géants; ne se tournent quasiment pas vers les institutions de bretonwoods…
Les pays subsahariens sont aujourd’hui pratiquement au même niveau qu’avant l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE) d’annulation de leurs dettes. Les pays d’Afrique subsaharienne doivent maîtriser la gestion de leurs finances publiques.
Ainsi, ils sauront bien utiliser l’argent de la dette pour des investissements dans l’énergie ou d’autres secteurs, permettant au secteur privé de s’installer et de créer de la valeur ajoutée; pouvant par ricochet aider à rembourser cette dette.
« C’est l’usage que l’on fait de la dette qui pose parfois problème », affirme Maximilien Kaffo Melou.