En Éthiopie, le gouvernement prend une résolution drastique et interdit toutes les importations de voiture qui roulent au carburant pour un usage privé.
Seule l’importation de voitures électriques sera donc désormais autorisée pour les particuliers.
L’annonce a été faite par le ministre des Transports auprès de la Commission des infrastructures urbaines du Parlement éthiopien.
La décision est motivée par des raisons environnementales, mais et surtout économiques.
La mesure parait tout de même radicale et peut surprendre dans un pays où 50% de la population n’a pas accès à l’électricité.
Le gouvernement ne cache pourtant pas son ambition de favoriser le marché des voitures électriques.
Il y a un an, il avait déjà levé de nombreuses taxes à l’importation pour pousser à l’achat et à l’implantation d’usines d’assemblage dans le pays.
Pour l’instant, seuls 7200 véhicules électriques roulent en Éthiopie sur les 1,2 million de véhicules que compte le pays.
Il faut dire que le prix à l’achat reste très élevé et descend rarement sous la barre des deux millions de birr, soit 32 000 euros pour un véhicule électrique d’occasion.
Et les infrastructures manquent : dans la capitale, seules trois stations de chargement électrique fonctionnent.
Mais Dans ce pays, l’électricité est très bon marché. C’est même le prix à l’achat le plus bas d’Afrique avec 0,006 euros par kilowatt.
Et le pays en produit près de 5000 mégawatt, un chiffre qui doit, en plus doubler grâce au méga-barrage en construction sur le Nil.
C’est un argument économique de poids pour l’Éthiopie qui dépense en moyenne plus de cinq milliards de dollars par an pour acheter son pétrole, épuisant ainsi ses réserves déjà très réduites en devises étrangères.